Du Cyclisme à la télévision et son contre champ à la période du mois de mai. (Juste avant de prendre le temps d'une somme de choses à empiler entre nous, comme nos amours prêts à consommer du mois de juin, et cette forme d'apothéose fusionnelle prévue pour le mois de juillet).
TOUR DU JURA/ Le "Direct" à Foncine-le-Haut
D’aucuns penseraient que le cyclisme n’est qu’une affaire de kilométrages filmés en plongée dans le décor fluide et apathique de quelques paysages remarquables du territoire français. Une séance d’endurance pour le téléspectateur chaque été au mois de juillet. Des heures de vacuité interminable sur l’écran avant que ce peloton ne se décide enfin « à mettre en route ». L’affaire, d’une belle échappée » filmée en plan serré depuis la moto accréditée pour s’approcher au plus près des audacieux guerriers à la manœuvre. « Le bon coup du jour », mais «repris » heureusement ! juste avant la séquence en plan large de « l’emballage final » et les interviews des principaux leaders avant de rendre l’antenne à la régie publicitaire.
TOUR DE FRANCHE-COMTÉ/ Le "Direct" à Belfort
Cette idée commode d’un divertissement télévisuel convenu à l’avance pour rassurer tout le mode en n’inquiétant personne… Et je pensais : Du grand spectacle des courses cyclistes comme la matière d’un combat épique entre les préjugés récurrents des amateurs d’apéro à la plage, et ce corolaire d’une difficulté à prouver le contraire chaque fois qu’il manquerait des bretzels dans le paquet de petit gâteaux ».
L'enregistrement audio pendant la course
Derrière la caméra principale : Jean-Marie Baverel piloté par Arsène Perros
Oui, bon, je sais ! Vous me l’avez déjà dit… Cette
propension à m’étendre dans ces carcans de la pensée baroque et post-moderne,
au lieu de vous envoyez tout cru une de ces bonnes formules toutes prêtes à
avaler dans les soirées politiques. D’aucuns… oui ! penseraient… que nul
n’est besoin de se mettre dans tous ses états pour si peu, et ils auraient
surement leurs raisons. Une simple question d’horizon… Tout ça pour en venir au
fait de quelques jours passés sur les routes pour suivre des courses par étapes
du mois de mai dans le cadre d’un boulot de reporter à France Télé.
Derrière la caméra principale : Jean-Marie Baverel piloté par Arsène Perros
De la pratique du funambulisme d'un cameraman au sens de l'équilibre irremplaçable, et de toute ma considération pour cette mission considérable de rapporter des images magnifiques malgré des conditions météorologiques parfois calamiteuses. Un expert de l'image acrobatique et son motard équipé d'un système de bonhomie indéboulonnable. L'ensemble a raisonner dans la matière d'une relation quasi stellaire.
et puis l'obectif de JP Grandidier derrière Francis
"Le Tour du Jura" et puis dans la foulée, "le Tour de Franche-Comté" la semaine suivante. Cette sorte de digression d’un grand barnum sportif cycliste dans la grande machinerie audiovisuelle du printemps au lieu-dit d’une frontière franco-suisse plutôt perméable ces temps-ci d’un changement majeur de politique en France. quinze jours de poésie et d’art lyrique sur d’immenses chemins de traverse et leurs profils, oui, nietzschéens. De la grande littérature philosophique accrochée aux pentes abruptes d’un massif jurassien qui n’en demandait pas tant. Voilà comment tout a pris corps dans ma mémoire d’un souvenir de tournage "homérique". Tout sauf cette platitude annoncée. Tout sauf ses poncifs attendus. Mais plutôt un plan de tournage à la convenance des événements .Un grand moment de suspense en réalité comme on dit des films de genre et du cinéma populaire. Ce style d’un temps suspendu au fil de la tension médiatique… Un numéro d’équilibriste à la fortune des aléas et des coïncidences… De quoi se régaler un peu d’une belle corde à sauter dans laquelle on peut encore se prendre les pieds en se marrant.
TOUR DE FRANCHE-COMTÉ/ Un "Direct" sur la ligne d'arrivée de la première étape au Locle en Suisse
TOUR DE FRANCHE-COMTÉ/ Le "Direct" au Locle (Suisse)
Pour la manière ensuite : Chaque soir, une fois passée la ligne d'arrivée avec les coureurs et à
l'heure de la remise des récompenses sur le podium de la ville étape,
les images tournées depuis la moto embarquée dans la course doivent être numérisées, montées et
commentées sur des machines installées préalablement au moins pire des possibilités proposées par la géographie du terrain de réception... Un travail minutieux de mise en forme qu'il faut encore envoyer par satellite à la
station de télévision de Besançon. "Juste à temps", c'est-à-dire bien
souvent "juste" quelques secondes avant le Direct quotidien prévu dans
l'édition du soir. Une course contre la montre où chaque membre de l'équipe présente sur
place doit tenter de jouer sa partition sans une fausse note. Moins d'une heure
après les derniers interviews enregistrés auprès des voitures d'équipes,
l'oreillette crépite déjà pour préciser le temps accordé aux invités
prévus dans le journal. L'heure, ultime... ou tout s'enchaine sans répit. L'envoi des images et du son au camion satellite, la course pour rejoindre le lieu du Direct et l'invité choisi en fonction des événements sportifs de la journée... Une course... contre le chronomètre, un smartphone collé à l'oreille pour rester en liaison avec la régie finale et continuer d'envoyer des photos sur le Blog Cycliste... préciser, l'orthographe du nom de la ville d'arrivée, celui du vainqueur de l'étape, celui d'un directeur sportif ou des bénévoles de l'organisation qui font l'objet d'un reportage ce soir-là. Le décompte de la scripte fait basculer alors d'un coup cette course infernale, dans l'univers intime et calfeutré d'un échange solennel avec le spectateur. L'exercice est rapide et forcément très intense où l'on doit essayer de dire l'essentiel dans la fenêtre exigeante d'un temps réduit le plus souvent à son comble. Juste la loi du genre vous me direz !... Mais chacun voit midi à sa porte, pour rester dans le principe télévisuel des jolis poncifs et des adages commodes. Ce moment où votre "invité" et vous, voyez le temps filer à l'allure folle d'une descente de l'Alpe au meilleur de sa forme.
La rédaction et la mise en ligne du blog sur la route du Tour
TOUR DE FRANCHE-COMTÉ/ L'enregistrement d'un "plateau TV"
à Luxeuil-les-Bains avant le départ de la dernière étape
Le dernière étape sur le Tour de Franche-Comté. Toute l'équipe s'est donné
rendez-vous sur la place de l'église St Pierre à Luxeuil-les-Bains. Ce jour là, la
course quitte les faubourgs de la ville avant l'heure de diffusion du
journal de la mi journée. Nous
décidons alors de mettre en boite un "plateau" qui remplacera la
réalisation d'un Direct (impossible à cette heure) sur le lieu du départ de la cinquième
et dernière étape vers la Planche-Des-Belles-Filles. Où quand le principe d'improvisation devient forcément un caractère récurrent du métier de reporter.
TOUR DE FRANCHE-COMTÉ/ Le "plateau" à Luxeuil-les-Bains
Le métier... Tous ces métiers du Tour dont nous ne soupçonnions rien de toute l'activité. Plus d'une centaine de bénévoles au boulot chaque jour pour permettre le bon déroulement de la course. Des signaleurs, des arbitres, des conducteurs de véhicules (voitures, camions, motos), du personnel d'accueil et d'intendance, des livreurs, des cuisiniers... presque une ville entière. Une centaine de personnes avec qui forcément se créent des liens de travail puis très vite, d'amitié. En parallèle de notre temps réservé à l'antenne, nous avions choisi de mettre ces métiers de l'ombre "dans la lumière de nos projecteurs" comme on disait autrefois. Plus modestement, en profitant du Blog Cycliste de France 3 pour faire profiter nos internautes de ces rencontres. Une façon de mieux se rendre compte de l'organisation nécessaire au déroulement d'une grande compétition sportive dont la particularité est de rester perpétuellement en mouvement sur les routes.
Et cette route toujours… des kilomètres en voiture, à moto, et
même à pied pour courir des lignes d'arrivée vers les voitures d'équipes ou pour rejoindre les installations de télé. Cette route qu’on
finit forcément par aimé. Une vraie dépendance au macadam, à ces rubans d’asphalte
bien dessinés dans la campagne.Le crachat de radio tour sur la HF, le vent qui s'engouffre par les fenêtres ouvertes des voitures le bras à la courroie de la portière. Le goût des pneus cramés par les accélérations successives dans en tête du peloton. La route, même assis dans cette bagnole qui ressemble à tout sauf à cette "Hudson 49"... d'un roman star de la fin des années cinquante dont je vous parlerai plus tard une fois la portière refermée de notre machin bourré d’électronique qui clignote de partout. JLG
Jean-Luc et Simon sur la route (entre 4 et 6 heures chaque jour...)
Au bilan de ces quelques jours passés sur les routes... Des reportages chaque jour et des directs TV midis et soirs dans les JT de France 3. Plusieurs dizaines de vidéos fabriquées sur la route, et visionnées "20 000 fois" par les internautes. Au total... plus de 5000 visiteurs uniques sur le Blog Cycliste de Franche-Comté pendant ce mois de mai. Un sacré boulot d'équipe.
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L'ÉQUIPE DE FRANCE TÉLÉVISION
RED/ Jean-Luc Gantner
IMAGE /Jean-Marie Baverel
IMAGE/ Denis Colle
IMAGE/ Jean-Pierre Grandidier
SON/ Simon Hil
MONT/ Eric Debief
SATELLITE/ Philippe Drouot