dimanche 16 mars 2008

NÉON™ EN LIGNE




ART PLASTIQUE

LES LIGNES PHOTOMOBILES™ / JL GANTNER
THÈME DE TRAVAIL : LA COMMUNICATION, LES ÉCHANGES
En substance : L’identité, sa construction et sa reconstruction. Les appellations d'origine, les marques de fabrique et l'image de marque™.

LE DISPOSITIF : Ce sont des Lignes de matière photographique frappées d'un pictogramme courant et libre de droits utilisé dans le domaine de la signalétique.

L’ensemble, en tant que dispositif structurant, limite le champ des possibles à la seule configuration définie par la forme arbitraire du visuel. Je pensais en substance à une idée générale à propos de la communication et des médias et qu’il était temps de nous entendre sur notre manière de voir. Je pensais d’abord au problème d’identité, à la notion d’origine. Je pensais aux images en tant qu’elles laissaient des traces, des marques. Je pensais aux images de marque… la marque de fabrique des Photomobiles™


L'OUROBOROS (LOGO SUR ENSEIGNE COMMERCIALE) / © JL GANTNER


Ces Lignes interrogent sur le sens et la valeur des échanges. Elles posent la question de l’identité. « Qui sommes-nous, où allons-nous ? et par delà : quel chemin suivre ? La question est universelle et malgré tout, toujours subversive… Les Lignes photoconductrices sont des flux, des voies de communication transcendantes ; des axes, des trajectoires rêvées. Elles sont "des traces à suivre idéales". Elles sont cela ou autre chose… Je pensais : L’efficacité de ces Lignes réside dans la puissance symbolique du visuel, un visuel capable d’exister pour lui-même et uniquement pour lui-même. De l’art pour l’art… disait Reinhardt ! De la communication pour la communication, de l’information pour l’information, dirons-nous aujourd’hui ! un simple procédé de communication visuelle, prisonnier de lui-même, comme le monde en est chaque jour abreuvé. (Ceci ou bien cela, l’expérience est binaire, ce qui n’arrange rien ! Les Lignes sont des vecteurs de communication à l’ère du tout numérique. Elles conduisent notre vision, instrumentalisent notre point de vue selon des protocoles algorithmiques. Ceci ou bien cela ? C’est à vous de choisir… mais je vous inviterai volontiers à ne rien choisir du tout justement, à vous laisser conduire par vos propres sentiments. Je vous invite à vous comporter plutôt en "amoureux" disait Roland Barthes. Oui, ces Lignes-là réagissent à la pleine lumière de vos sentiments profonds. ces Lignes-là sont "photo-sensibles", et c’est là leur moindre défaut ; leur marque de fabrique, leur… image de marque devrais-je dire.

Alors, entendez-moi bien : c’est à voir, je vous dis ! c’est le sens de ces Lignes. Ne cherchez pas plus loin. Je vous dis tout, et ne vous cache rien. Tout est comme je vous dis que c’est à voir et pas autrement. Suivez la ligne… vous êtes dans la bonne direction. Là, voilà, vous y êtes ! Ne bougez plus. Surtout, restez figés.

Je pensais en substance : qu’est-ce qui distingue l’art actuel de la télévision, du design… de la publicité en général ? C’est son identité, son origine… Là d’où il vient et par conséquent là où il va. L’art est une question sur l’identité, une quête perpétuelle de ses origines, alors qu’à la télévision, dans la publicité en général… l’origine est une appellation contrôlée. C’est une marque de fabrique, une image de marque. Aussi, je crois que je ne saurai jamais qui étaient vraiment Picasso, Rauschenberg, Basquiat ou Rembrandt… mais je ne sais que trop où TF1, France 2 ou Darty veulent en venir.



© JLGANTNER /2006


Alors suivez ces lignes-la ou bien préférez le vaste champ des possibles. C'est à vous de voir...


L'OUROBOROS (VARIATION) / ©JL GANTNER

Le visuel se communique, il n’a plus désir que de soi. Vertige du miroir. Dans la société de l’après-spectacle nous dit R. Debray, l’autre devient une espèce en voie de disparition, et l’image, image d’elle même. Narcissisme technologique, c’est-à-dire repli corporatif de la « communication » sur son nombril…/… le visuel sert, oui, et aussi a ne plus regarder les autres…/… le visuel indique, décore, valorise, illustre, authentifie, distrait, mais ne montre pas. Aussi, alors que l’image déstabilise, le visuel sécurise.
Il en résulte une certaine manière de voir, conditionnée dans son emballage graphique, prête à être usinée, standardisée et multipliée rapidement s’il le faut, comme la technologie de l’information le permet aujourd’hui pour tout dire et surtout n’importe quoi.




LES LIGNES À HAUTE TENSION
(Travail à propos du caractère suprasegmental dans la valeur des échanges)

"Les lignes" sont des vecteurs de flux sur lesquels "les signes" atteignent leur valeur absolue. Ou si vous préférez : contextualisé par la ligne, le signe est perçu comme un objet "translaté", mobile, dont la valeur s'exprime au gré des caractéristiques du segment. L'ensemble (ligne/signe) est topologique et opère in situ (par exemple à l'intérieur d'un cadre pour limiter son champ d'action, comme ce quadrilatère pour les images reproduites ci-dessous).


LES LIGNES À HAUTE TENSION (TRIPTYQUE) / © JL GANTNER