lundi 29 septembre 2008

NÉON™ COURT À GENÈVE


COURSE À PIED

NÉON™ AU SEMI MARATHON DE GENÈVE
...
27 et 28 septembre 2008
De la course à pied en plein dans une chronique de culture, et toc ! En plein dans ta « case », avec tout ce qu'on doit y trouver bien rangée à la bonne place ! Du sport dans le Journal de Néon™, de l’activité physique... Il ne manquait plus que ça !




PLACER UNE MARQUE ™



J'avais décidé de me fixer un objectif décisif pour arrêter de fumer (ou pour arrêter des tas de choses en vérité !) Entre autre de mettre fin à cette drôle d’étape de la « quarantaine » (quatre bonnes années de spleen). Une tendance lourde à l’hypocondrie, des phobies absurdes, une somme de terreurs invraisemblables à propos de tout et n’importe quoi comme le vide par exemple, une peur panique du vide, de n’importe quel vide. Du gouffre un peu noir qu’on devine le chien relevé sous nos pieds, aux horizons tragiques de la grande comédie humaine à portée de tir de n’importe quel porte-flingue. Le vide, les chiens ou les arrêts du cœur impromptus, une rupture d’anévrisme toujours possible à n’importe qu’elle heure du jour ou de la nuit ; la mort subite, tout ce qu’on a pas vraiment choisi de tout arrêter sur le champ avant la fin de la bataille. La course à pied comme ultime façon de se tirer de soi-même le plus vite possible au lieu de continuer de se pisser dessus en attendant que ça sèche tout seul. Une technique ancestrale pour échapper d'une manière tout à fait naturelle à l'effroyable paysage du monde civilisé et de toutes ses bonnes intentions à propos d’autrui.

Courir... Et pourquoi pas jouer au foot alors ?! Déplacer de l’air entre deux encadrements de portails un peu larges avec une balle en forme de fil directeur à la naissance d’une grande aventure collective, une histoire d’amour à plusieurs, écrite avec ses pieds sur un tapis de sol tout vert plein de sueurs et bardé de chiures de supporters débiles. Non, quand même ! Faudrait pas pousser non plus.
Par une sorte d’opposition de principe à la chose footballistique et à tout ce qui s’y rapporte par le côté obscur de la force sportive, j’avais donc préféré la noblesse de l’asphalte, la consistance un peu sombre du bitume... Oui, voilà ! J’avais d’abord préféré courir tout seul et surtout pour rien. L’effort gratuit, des kilomètres d’abnégation en forme de quête de l’inutile. Une course-poursuite avec l’infini, l’incalculable et le dérisoire. Oui, voilà, tout a dû commencer de cette façon. Une bande de goudron au bord du Doubs (la rivière), l’essai d’une paire de chaussures de course toute neuve (un modèle à velcros pour pouvoir les enlever plus vite). Cette curieuse sensation de l’air qu’on respire, de plus en plus épais, l’impression d’avaler le ciel tout entier, dense, vigoureux, saturé de vie. Des kilomètres à expurger de vieux interstices moraux, une certaine déontologie désuète, une éthique passée d’âge... Tout ce qui m'avait toujours empêché de respirer la terre ferme, le terreau, la tourbe, l'humus des bas fonds comme tout le monde, dans l’exercice de mon métier de journaliste. Des kilomètres d’agitation cardiovasculaire avant d’en arriver à l’idée, au projet d’un véritable objectif. La distance mythique du marathon. Jouer les Phidippidès en terre helvétique à l'occasion de la grande bataille de Lausanne le 28 octobre 2008. Néon™ chez les helvètes. ça sonnait plutôt bien ! Un programme taillé sur mesure dans un charmant lexique (séances de VMA, séries au seuil, fartlek, VO2max...) et pour commencer, le semi marathon de Genève. 21KM pour placer une première marque sans prétention sur les bords du Léman.





27 sept 2008
RECONNAISSANCE DU PARCOURS



LES HÔTELS MANOTEL™-SUISSE, PARTENAIRES DU MARATHON




D'abord une chambre au confort suisse réputé dans un décor moderne, le plus près possible de la ligne de départ pour ne pas avoir à marcher pour rien juste avant de se jeter dans le grand bain.


Le grand bain (à "proprement" parlé)...


Essayage de la panoplie du coureur de fond dans sa paire d’Adidas™ Adizero LT, avec dossard officiel agrafé au milieu.



Panoplie disponible chez
ENDURANCE SHOP™ à Besançon



"Essayage" de devoirs d'une de mes supportrices préférées...



28 sept 2008

LA COURSE DU SEMI MARATHON
21KM et quelques...


Dimanche 28 septembre 2008, 10h55... une envie de pisser sur la ligne de départ (mon plan d'entraînement conseillait de boire énormément jusqu'au dernier moment !) ou l’instant d’une grande solitude d’un coureur de fond au milieu d'une foule pressée d'en découdre avec l'arithmétique des vases communiquants. Un régulateur d'allure à 1H30 agite son ballon rouge gonflé à l'hélium au-dessus de plusieurs milliers de coureurs trépignants ; un point de repère qui tombe plutôt bien pour un gars qui projette justement un voyage d'environ une heure et demie, sans connaître exactement la vitesse à laquelle il doit partir, ni même continuer de se frayer un chemin dans le tumulte de sa comptabilité intérieure. 1H30... alors disons vingt minutes à la louche par tranche de cinq kilomètres et on en parle plus. Un petit 14 Km/h, soit quelque chose comme un peu moins de 8 miles de l’heure si l’on veut faire les comptes à l’anglaise. Je vous dis ça pour me souvenir d’un de mes confrères, journaliste sportif qui sévissait dans la presse régionale avec ce genre de grammaire, ce sens inné pour les chiffres de toutes sortes et les nombres qu’il conjuguait avec. Des lignes de temps au scratch, des colonnes de classements par numéros de dossards, des paragraphes de pointages intermédiaires... Une fort belle littérature ma foi. J’ai oublié son nom, une sorte de numéro 10 du papier de merde, un véritable champion de la calculette à réaction. Une première ligne du journalisme-comptable, un petit caissier. Le petit scribouillard a dû devenir rédacteur en chef depuis tout ce temps. Receveur en chef des petits calculs entre amis ou grand argentier d’un service d'ordre de la presse régionale. Rédacteur en chef... ou bien l'énergumène aurait appris le français ! la belle poésie, de Beaudelaire, les méthodes de Monsieur rabelais.

14 Km/h donc ! Et sans mégoter dans les montées. Pan ! (c’est le bruit du flingue, un vrai, mais heureusement chargé à blanc, qui donne le coup d’envoi des hostilités) Le magma humain se met en branle progressivement, dépasse rapidement le portique publicitaire en plastique gonflable. qui fait office de ligne de départ. Après seulement trente secondes de course, deux cents premiers coureurs s’extirpent déjà du conglomérat. Voilà, c’est fait ! La grande bataille de Genève a commencé. Un parcours étonnant, des va-et-vient dans d’improbables recoins de la ville, des ponts, des épingles à cheveux, mille sortes d’obstacles urbains bardés de supporters... Cinquième kilomètre, dixième... La course est à sa cadence de croisière, le pont du Mont Blanc, magnifique, l'immense Léman dans sa profondeur. À peine le temps d’observer le balai d'une quinzaine de cygnes (un vieux truc de Tchaïkovski pour épater le badaud, mais on connaît la musique), des cols verts la tête dans les plumes, une volée de moineaux, un couple de grands cormorans ébahis par le spectacle d'une telle mise en scène. Une immense ligne droite sur la rive du lac. Quinze kilomètres et quelques... dans une montée (pensez à maudire l'inventeur des courses en côtes. pour au moins cinq générations !!!) Retournement de situation. Un shuss splendide, au panache vers la ligne d'arrivée. Au moins 16Km/h pour rattraper le temps perdu à mater les canards pendant la moitié du parcours. "Néon™ !", "Néon™ !!!" Tous ces gens qui hurlent mon nom sur mon passage... tous ces gens qui connaissent même mon prénom ?!!!... Néon™... une véritable star en Suisse ! Néon™ qui finit 67e de sa catégorie en pile poil 1:30. 175e arrivant sur 2034 engagés. Tout de même pas de quoi jouer les stars mondiales de la discipline, si vous voyez ce que je veux dire ! Alors quoi ? Réflexion faite à posteriori, le prénom de chaque concurrent était intelligemment imprimé, bien visible sur le dossard ; la consigne d'encourager le plus de monde possible sans distinction de qualité particulière et la tradition de l'accueil helvétique a fait le reste. Sont quand même malins ces suisses. Bon voilà, c'est pas tout ça, mais Lausanne est dans un mois. Le marathon, le vrai... 42,195Km. On s'en reparle, promis.
NÉON™



Néon™ dans les premiers kilomètres et sur la ligne d'arrivée




Ce jour-là, Dimanche 28 septembre de l'année 2008, Hailé Gebreselassié, Hailé le magnifique... remportait le marathon de Berlin en battant son propre record du monde. 2 heures, 3 minutes et 59 secondes...
"Gebre" premier homme au monde sous la barre des deux heures et quatre minutes sur la distance mythique des 42,195Km du Marathon. Deux heures et quelques...



RENDEZ-VOUS À LAUSANNE LE 26 OCTOBRE !