lundi 29 septembre 2008

NÉON™ COURT À GENÈVE


COURSE À PIED

NÉON™ AU SEMI MARATHON DE GENÈVE
...
27 et 28 septembre 2008
De la course à pied en plein dans une chronique de culture, et toc ! En plein dans ta « case », avec tout ce qu'on doit y trouver bien rangée à la bonne place ! Du sport dans le Journal de Néon™, de l’activité physique... Il ne manquait plus que ça !




PLACER UNE MARQUE ™



J'avais décidé de me fixer un objectif décisif pour arrêter de fumer (ou pour arrêter des tas de choses en vérité !) Entre autre de mettre fin à cette drôle d’étape de la « quarantaine » (quatre bonnes années de spleen). Une tendance lourde à l’hypocondrie, des phobies absurdes, une somme de terreurs invraisemblables à propos de tout et n’importe quoi comme le vide par exemple, une peur panique du vide, de n’importe quel vide. Du gouffre un peu noir qu’on devine le chien relevé sous nos pieds, aux horizons tragiques de la grande comédie humaine à portée de tir de n’importe quel porte-flingue. Le vide, les chiens ou les arrêts du cœur impromptus, une rupture d’anévrisme toujours possible à n’importe qu’elle heure du jour ou de la nuit ; la mort subite, tout ce qu’on a pas vraiment choisi de tout arrêter sur le champ avant la fin de la bataille. La course à pied comme ultime façon de se tirer de soi-même le plus vite possible au lieu de continuer de se pisser dessus en attendant que ça sèche tout seul. Une technique ancestrale pour échapper d'une manière tout à fait naturelle à l'effroyable paysage du monde civilisé et de toutes ses bonnes intentions à propos d’autrui.

Courir... Et pourquoi pas jouer au foot alors ?! Déplacer de l’air entre deux encadrements de portails un peu larges avec une balle en forme de fil directeur à la naissance d’une grande aventure collective, une histoire d’amour à plusieurs, écrite avec ses pieds sur un tapis de sol tout vert plein de sueurs et bardé de chiures de supporters débiles. Non, quand même ! Faudrait pas pousser non plus.
Par une sorte d’opposition de principe à la chose footballistique et à tout ce qui s’y rapporte par le côté obscur de la force sportive, j’avais donc préféré la noblesse de l’asphalte, la consistance un peu sombre du bitume... Oui, voilà ! J’avais d’abord préféré courir tout seul et surtout pour rien. L’effort gratuit, des kilomètres d’abnégation en forme de quête de l’inutile. Une course-poursuite avec l’infini, l’incalculable et le dérisoire. Oui, voilà, tout a dû commencer de cette façon. Une bande de goudron au bord du Doubs (la rivière), l’essai d’une paire de chaussures de course toute neuve (un modèle à velcros pour pouvoir les enlever plus vite). Cette curieuse sensation de l’air qu’on respire, de plus en plus épais, l’impression d’avaler le ciel tout entier, dense, vigoureux, saturé de vie. Des kilomètres à expurger de vieux interstices moraux, une certaine déontologie désuète, une éthique passée d’âge... Tout ce qui m'avait toujours empêché de respirer la terre ferme, le terreau, la tourbe, l'humus des bas fonds comme tout le monde, dans l’exercice de mon métier de journaliste. Des kilomètres d’agitation cardiovasculaire avant d’en arriver à l’idée, au projet d’un véritable objectif. La distance mythique du marathon. Jouer les Phidippidès en terre helvétique à l'occasion de la grande bataille de Lausanne le 28 octobre 2008. Néon™ chez les helvètes. ça sonnait plutôt bien ! Un programme taillé sur mesure dans un charmant lexique (séances de VMA, séries au seuil, fartlek, VO2max...) et pour commencer, le semi marathon de Genève. 21KM pour placer une première marque sans prétention sur les bords du Léman.





27 sept 2008
RECONNAISSANCE DU PARCOURS



LES HÔTELS MANOTEL™-SUISSE, PARTENAIRES DU MARATHON




D'abord une chambre au confort suisse réputé dans un décor moderne, le plus près possible de la ligne de départ pour ne pas avoir à marcher pour rien juste avant de se jeter dans le grand bain.


Le grand bain (à "proprement" parlé)...


Essayage de la panoplie du coureur de fond dans sa paire d’Adidas™ Adizero LT, avec dossard officiel agrafé au milieu.



Panoplie disponible chez
ENDURANCE SHOP™ à Besançon



"Essayage" de devoirs d'une de mes supportrices préférées...



28 sept 2008

LA COURSE DU SEMI MARATHON
21KM et quelques...


Dimanche 28 septembre 2008, 10h55... une envie de pisser sur la ligne de départ (mon plan d'entraînement conseillait de boire énormément jusqu'au dernier moment !) ou l’instant d’une grande solitude d’un coureur de fond au milieu d'une foule pressée d'en découdre avec l'arithmétique des vases communiquants. Un régulateur d'allure à 1H30 agite son ballon rouge gonflé à l'hélium au-dessus de plusieurs milliers de coureurs trépignants ; un point de repère qui tombe plutôt bien pour un gars qui projette justement un voyage d'environ une heure et demie, sans connaître exactement la vitesse à laquelle il doit partir, ni même continuer de se frayer un chemin dans le tumulte de sa comptabilité intérieure. 1H30... alors disons vingt minutes à la louche par tranche de cinq kilomètres et on en parle plus. Un petit 14 Km/h, soit quelque chose comme un peu moins de 8 miles de l’heure si l’on veut faire les comptes à l’anglaise. Je vous dis ça pour me souvenir d’un de mes confrères, journaliste sportif qui sévissait dans la presse régionale avec ce genre de grammaire, ce sens inné pour les chiffres de toutes sortes et les nombres qu’il conjuguait avec. Des lignes de temps au scratch, des colonnes de classements par numéros de dossards, des paragraphes de pointages intermédiaires... Une fort belle littérature ma foi. J’ai oublié son nom, une sorte de numéro 10 du papier de merde, un véritable champion de la calculette à réaction. Une première ligne du journalisme-comptable, un petit caissier. Le petit scribouillard a dû devenir rédacteur en chef depuis tout ce temps. Receveur en chef des petits calculs entre amis ou grand argentier d’un service d'ordre de la presse régionale. Rédacteur en chef... ou bien l'énergumène aurait appris le français ! la belle poésie, de Beaudelaire, les méthodes de Monsieur rabelais.

14 Km/h donc ! Et sans mégoter dans les montées. Pan ! (c’est le bruit du flingue, un vrai, mais heureusement chargé à blanc, qui donne le coup d’envoi des hostilités) Le magma humain se met en branle progressivement, dépasse rapidement le portique publicitaire en plastique gonflable. qui fait office de ligne de départ. Après seulement trente secondes de course, deux cents premiers coureurs s’extirpent déjà du conglomérat. Voilà, c’est fait ! La grande bataille de Genève a commencé. Un parcours étonnant, des va-et-vient dans d’improbables recoins de la ville, des ponts, des épingles à cheveux, mille sortes d’obstacles urbains bardés de supporters... Cinquième kilomètre, dixième... La course est à sa cadence de croisière, le pont du Mont Blanc, magnifique, l'immense Léman dans sa profondeur. À peine le temps d’observer le balai d'une quinzaine de cygnes (un vieux truc de Tchaïkovski pour épater le badaud, mais on connaît la musique), des cols verts la tête dans les plumes, une volée de moineaux, un couple de grands cormorans ébahis par le spectacle d'une telle mise en scène. Une immense ligne droite sur la rive du lac. Quinze kilomètres et quelques... dans une montée (pensez à maudire l'inventeur des courses en côtes. pour au moins cinq générations !!!) Retournement de situation. Un shuss splendide, au panache vers la ligne d'arrivée. Au moins 16Km/h pour rattraper le temps perdu à mater les canards pendant la moitié du parcours. "Néon™ !", "Néon™ !!!" Tous ces gens qui hurlent mon nom sur mon passage... tous ces gens qui connaissent même mon prénom ?!!!... Néon™... une véritable star en Suisse ! Néon™ qui finit 67e de sa catégorie en pile poil 1:30. 175e arrivant sur 2034 engagés. Tout de même pas de quoi jouer les stars mondiales de la discipline, si vous voyez ce que je veux dire ! Alors quoi ? Réflexion faite à posteriori, le prénom de chaque concurrent était intelligemment imprimé, bien visible sur le dossard ; la consigne d'encourager le plus de monde possible sans distinction de qualité particulière et la tradition de l'accueil helvétique a fait le reste. Sont quand même malins ces suisses. Bon voilà, c'est pas tout ça, mais Lausanne est dans un mois. Le marathon, le vrai... 42,195Km. On s'en reparle, promis.
NÉON™



Néon™ dans les premiers kilomètres et sur la ligne d'arrivée




Ce jour-là, Dimanche 28 septembre de l'année 2008, Hailé Gebreselassié, Hailé le magnifique... remportait le marathon de Berlin en battant son propre record du monde. 2 heures, 3 minutes et 59 secondes...
"Gebre" premier homme au monde sous la barre des deux heures et quatre minutes sur la distance mythique des 42,195Km du Marathon. Deux heures et quelques...



RENDEZ-VOUS À LAUSANNE LE 26 OCTOBRE !


jeudi 18 septembre 2008

NEON™ EN HIMALAYA



CONTRE-CHAMP


VU À LA TÉLÉVISION !
ANDRÉ PAYRAUD LE NAGEUR DE "L'EXTRÊME"





OU LES DESSOUS D'UN GRAND FILM D'AVENTURE PLONGÉ DANS L'UNIVERS PALPITANT DE LA CRÉATION AUDIOVISUELLE FRANÇAISE.


Franchement ! avec le temps, j'ai tendance à tout pardonner. Vraiment ! Les gens... leur étrange façon d'essayer d'exister dans le monde par tout un tas de moyens subtils comme la bêtise, la convoitise, la vanité, les coups bas ; la mauvaise foi surtout... Bref ! J'en veux pour preuve cet épisode, en 1999, de ma courte vie de cinéaste de "l'extrême". Cette rencontre avec une sorte d'homme-saumon (assez rare sur les hauteurs du Faucigny !) Le type fêtait tout juste ses cinquante ans et partait livrer bataille sur quelques promontoires Himalayens dans l'espoir de faire parler de lui dans les journaux. (C'était la fin d'une époque, le type n'avait pas vu le temps passer, ni son âge.) Je crois que c'est pour cette raison que je lui ai tout pardonné, avec "ce temps-là" dont je vous parle... A dire vrai, je ressentais même à une certaine nostalgie affectueuse pour le personnage ; avec le temps... Dix ans !

André Payraud... comment vous dire ?! L'homme qui murmurait à l'oreille de la déesse Gangâ (une divinité hindoue du Gange). Le type fut le « repreneur » français de l’invention de la nage en eaux vives (Une discipline peu banale consistant à descendre une rivière en pente, équipé d’une paire de palmes et d'une combinaison en caoutchouc renforcée). Un type... la quintessence de ces « nouveaux aventuriers » à la mode au milieu des années quatre-vingt, promus vedettes de télévision par la force et la bêtise de ce que tout le petit écran s’évertuait à trouver d’un peu original pour remplir ses cases vides balafrées de spots publicitaires (mais heureusement... un jour, il y aurait Sarkosy ! Sa réforme de l'audiovisuel public pour une télé sans pub et des cases qu'on aurait quand-même un peu de mal à remplir de manière intelligente avec les poches vides !)

André Payraud et sa combinaison de plongée, avait d’abord fait parlé de lui en glissant sur le ventre sur toute la longueur du glacier d’Argentières dans le massif du Mont-Blanc. Sacré Dédé ! Une sorte de kamikaze originaire de la vallée de l'Arve, qui rêvait de devenir un héros comme Maurice Herzog, mais qui ne savait pas vraiment grimper non plus. Le type un peu casse cou, avait quitté son emploi de commercial dans la moquette et les revêtements de sol en général, pour surfer sur la nouvelle vague de l’exploit un peu idiot, mais carrément télégénique dont le service public était "extrêmement" friand juste après la privatisation de la première chaîne (allez savoir pourquoi ?!) « Le yeti en caoutchouc » comme l’avaient surnommé les sherpas du Népal. Car le type... oui, mon vieux Dédé s’était mis dans la tête de descendre la rivière la plus haute du monde à la nage ; l'immense Khumbu Kola, le torrent de l’Everest. À la nage !!!!! J’avais découvert les images en visionnant un extrait des Carnets de l’aventure (l'émission "cultissime" d'Antenne 2), alors qu’une grande maison de production m’avait confié la réalisation du film de « sa vie ». L'histoire sensationnelle du nageur « le plus haut du monde », ses exploits dans le Colorado, dans le torrent du Mont-blanc ; son rodéo dans la Traful au Chili... j’avais d’abord trouvé son « press book » impressionnant... le type, plutôt sympa. Dédé terminait de boucler ses malles pour une nouvelle expédition. Son objectif : retourner sur les traces de son « record du plus haut nageur de la planète ». Mieux !... "l'homme-poisson" des hautes cimes tenterait de se battre lui-même de quelques mètres supplémentaires. Rien que ça !... 4807m, l’altitude symbolique du Mont-blanc.





PICTURES COVER © JL GANTNER / TEL FRANCE/GRAND LARGE/ ODYSSEE 1999


Propriétaire d’une société d’exploitation d’activités nautiques sur les bords de l’Arve prisée par une jet set parisienne de pacaotille, le "héros"... une des stars d’Incroyable mais vrai ! (l’émission de Jacques Martin), avait imaginé remettre un peu de poudre de perlimpinpin dans son commerce de tout ce qui pouvait bouger dans l'eau d'un peu rigolo pour faire des sous.
Et voilà comment cette année 1999, juste avant la saison des pluies ; la vallée du Khumbu, ses Sherpas, ses lodges remplies de touristes en mal de sensations fortes, ses moulins à prières, ses yaks et leurs sacs North face™ sur le dos, ses ponts pittoresques en aluminium refaits à neufs grâce à l'aide de la confédération helvétique... oui, voilà comment cette vallée mythique des hauteurs bouddhistes considérables et leurs sherpas xénophobes envers tout ce qui leur semble une miorité négligeable ou subalterne et qui ne leur rapporte rien... (les porteurs, les ethnies locales des étages inférieurs) oui, comment la plus haute vallée du monde et ses odeurs de thé beurré acheté chez les soldeurs chinois de l'autre côté de la frontière, a vu revenir « Dédé la moquette », ses palmes d’occase et toute une équipe de cinéma pour filmer l’aventurier à l’heure de son nouveau grand bain médiatique.

Chargés de notre demie tonne de matériel de tournage, rendez-vous fut pris dans un palace de Katmandu pour suivre cette "fameuse" expédition d’André Payraud. Un avion de brousse plus tard... et au bout d’une dizaine de jours d’une marche d’approche d'une lenteur considérable... le matériel, acheminé sur le dos d’une quinzaine de porteurs, fut donc déposé comme prévu à la côte 4807 au pied de la langue terminale du glacier de Khumbu, un chaos glaciaire provenant directement des pentes sommitales de l’Everest. Une mise en scène digne d’Hollywood. Dédé, dans sa panoplie d’homme-grenouille, un masque de plongée qui l’empêchait de respirer dans l'oxygène rarifié par l'altitude... prit son élan depuis un minuscule promontoire rocheux face au plus merveilleux des panoramas qu'il puisse s'imaginer sur terre, et se jeta du poids de ses cinquante ans plutôt bien nourris, dans une flaque d’à peine 3mm d’une eau bleue turquoise recouverte d'une esthétique dentelle de glace. Plouf ! ou plutôt "crac !!" Le photographe de Paris Match grilla une pellicule entière dans la seconde qui sépara le début du « saut de la mort » à la phase d’immersion du « nageur le plus haut du monde » sur son petit tas de cailloux arrosés de gel. Tant bien que mal, notre « Maurice Herzog » des torrents de abruptes, fit ce qu’il put pour perdre quelques centimètres de dénivelés dans sa pataugeoire grandiose, mais pleine de caillasses récalcitrantes... avant de jouer la comédie, les deux bras en l’air en signe de victoire, face caméra. « J’lai fait ! » erupta le yeti en caoutchouc dans sa peau de gomme toute foutue par la pierraille aiguisée. « Record du monde !... » souffla encore le héro dans son tuba rempli de sable sacré. Plusieurs semaines plus tard, l’image, exagérément ralentie fit la une du journal de Claire Chazal sur TF1. La « performance » fut homologuée dans le Guiness book des records dirigé par la fille de l’ancien président Giscard d’Estaing. Sur place, des dizaines d’heures de prises de vues furent encore nécessaires afin d'obtenir plusieurs secondes exploitables d’un ballet aquatique digne d'une excellente comédie burlesque, qui mises bout à bout finirent par donner l’illusion d’une performance très sérieuse dans les dangereux rapides de l’Himalaya. Une escroquerie... car l'homme en réalité, au lieu d'une descente intégrale et en règle... se laissait emporter sur quelques dizaines de mètres seulement, juste le temps d'impressionner la pellicule sous un panorama idéal et de recommencer la même opération le lendemain. une diablerie... du "cinéma", vous dis-je.

L’ensemble de « l’expédition la plus débile de tous les temps » prit également la forme d’un film de près d’une heure dont on m’assura - producteurs, chaînes de télévisions et responsables de festivals de cinéma compris - qu’il constituait une surprenante prouesse cinématographique prête pour s'attaquer aux meilleurs records d'audience. Il fut même un ancien journaliste politique de TF1 promu directeur d’une chaîne de télévision dédiée aux documentaires qui m’avait félicité d’avoir si joliment su rendre « le côté simple et honnête du personnage ». Gérard Carreyroux (celui qui grâce à son analyse perspicace, donnait la candidate Ségolène Royale grande gagnante de la présidentielle française en 2008) avait encore rajouté : « On sent bien que ce gars-là aime la nature et les animaux... » D’un esprit peut-être un peu lent, je n’avais pas compris d’emblée cette référence aux « animaux » dans un film qui ne comprenait en tout et pour tout qu’une seule séquence d’un yak solitaire blanchi au froid vigoureux de la région des plus haut sommets de la terre, et sans rapport d'aucune sorte avec l'escapade filmée de notre homme-poison. "L"homme-poisson"... Oui, voilà, comment n'y avais-je pas pensé ?! Une prouesse zoologique. Tout un sujet de réflexion pour le politologue reconverti en spécialiste de la nature humaine plongée dans le grand bain médiatique. le côté animal du poisson et le côté bête de l'homme qui veut jouer les poissons au milieu des yaks... Sacré Gérard !... Ma carrière toute neuve de « metteur en scène » de films d’aventure s’était arrêté-là, sans rancune, mais tout de même ! Jurant comme dit la fable perspicace, qu'on ne m'y reprendrai plus.


Le réalisateur dépité de KHUMBU KOLA sous les pentes du Pumori - 2000


Un jour... bien plus tard, Dédé me laissa un très sympathique message de remerciements sur ma boite vocale. Un mot très touchant pour me dire combien il avait apprécié le "beau" montage à l'adresse de son héroïsme convaincant. Je crois ne lui avoir jamais rien répondu.

Plus tard encore, beaucoup plus tard... je me suis souvenu de ces aventuriers véritables qu'on ne voyait jamais à la télévision. ces "conquérants de l'inutile" écrivait le grand alpiniste français Lionel Terray. Ceux qui consacrent leur vie à leur passion, dans l'ombre gracieuse et le noir esthétique d'un idéal altruiste et flamboyant. À ceux-là, réfugiés en leurs cimes intérieures et leurs promontoires de verre, j'aurais voulu rendre un hommage discret.

JL Gantner



PS. J'avais d'abord prévu de vous laisser découvrir ce document, ce merveilleux souvenir... (Une certaine nostalgie du vide, peut-être ?!) Mais l'objet juridique s'y oppose formellement. Entendez par là qu'un auteur pour survivre... vend ses droits à qui lui permet de continuer son chemin, en exploitant ses droits comme il l'entend. C'est la loi. Celle de la propriété privée. De fait, je ne dispose d'aucune autorisation légale pour vous livrer la bête, emballée dans son fichier téléchargeable. Alors si d'aventure, un jour, au hasard d'un programme de télé, vous avez la chance de tomber sur la chose, cette "Expédition Khumbu Kola", extrayez cinquante deux minutes de votre vie trépidante et si utile, pour cette distraction, ce divertissement d'un genre passé de mode, et supperposez ce que vous venez de lire sur les impressionnants paysages bien alignés dans leur bel écrin cathodique. Faites çà, vraiment ! Juste pour moi. Juste pour que je ne sois plus seul à savoir...

Vous remerciant de toutes mes marques™.
Votre dévoué Néon™




CLAIRE CASTILLON À BESANÇON


RÉCEPTION

CLAIRE CASTILLON
RELATION DE VOYAGE À BESANÇON


Voilà, elle est déjà repartie. Elle son "âne", ses "moutons"... sa "vieille", son "vieux", le "père", la "mère" le "coucou" et toute la famille avec. Elle son écriture pleine de clignements de cils, pleine de cheveux dans les yeux, pleine de bouches ouvertes pour s'amuser à rire dans le noir d'un monde cruel dans une belle langue toute neuve et sans clinquant. Elle, sa manière d'entomologiste de tout noter de tout ausculter des vicissitudes des rapports entre les gens qui s'aiment "et puis voilà".


L'écrivain fut de passage un cours moment à Besançon un week-end de la mi septembre, grâce à tout l'amour d'un libraire pour les bonnes choses, mêmes les plus convenables. Au programme, un drôle de voyage à cheval sous la pluie, juste à la sortie d'un train au bout d'une grande ligne. "Joli cœur" qui se retient dans les descentes ("Joli cœur", c'est le nom du cheval qui tire le carrosse de la jeune femme dans le film). "l'âne" s'arrête aux feux comme tout le monde, les comtois aussi ! Alors Le film justement ! Dans le rôle du libraire... Bruno Bachelier qui a fait tout ce qu'il fallait pour remiser sa "tête de grenouille" au fond du placard. Pour celui de la librairie très classe et tirée à quatre épingles pour la belle occasion... la Librairie Camponovo et son caractère un peu indépendant. Pour le rôle, certes absurde de l'occasion, justement... "Les mots Doubs" (le salon du livre local). Deux cent trente auteurs invités sous des tentes en plastique géantes par le conseil général. Les mots Doubs, ses invités de marque, ses grandes marques de bouquins à lire, ses discours sonorisés un peu chiants, les bousculades, un tas de monde qui cause en même temps. Le salon des Mots Doubs, Le dada des gens du département "et puis voilà".

une occasion manquée ? ou plutôt... une contre-occasion parfaite. Une sorte de contre événement du flux médiatique général. Donc dans le rôle du contre-dada général : Deux comtois bien élevés et leurs crinières de feu pour transporter la belle dame de lettres comme il se doit et en marge de toute polémique absurde et sans intérêt.




"Dessous c'est l'enfer". C'est elle qui le dit. La dame. Et il faut la croire. Croire la dame puisqu'elle vous le dit. Puisqu'elle a mis un livre entier, un roman pour tout raconter. Elle et sa manière bien à elle de voir l'enfer juste dessous, là tout près de vous, sous vos semelles... Oui, vous ! le truc collé sous vos semelles. Le machin collant qui veut pas partir et qui vous oblige à courir tout le temps du sous-sol au "grenier", en espérant qu'un jour ça partira tout seul.
NÉON™


CLAIRE CASTILLON À BESANÇON
LE FILM FAIT VITE FAIT
(PREMIÈRE PARTIE)

ET C'EST GRATUIT !
C'EST NÉON™ QUI VOUS L'OFFRE.
UN FILM PAS CHER, LIBRE DE DROITS, OFFERT PAR LE GENTIL NÉON™


© JL GANTNER, 2008

LA SUITE TOUT BIENTÔT !


L'ŒUVRE DE CLAIRE CASTILLON
Le Grenier, roman, 2000
Je prends racine, roman, 2001
La Reine Claude, roman, 2002
La Poupée qui tousse, pièce de thêatre
Pourquoi tu m'aimes pas ?, roman, 2003
Vous parler d'elle, roman, 2004
Insecte, recueil de nouvelles, 2006
On n'empêche pas un petit cœur d'aimer, 2007
Dessous, c'est l'enfer, Fayard, 2008





mardi 16 septembre 2008

RICHARD WRIGHT



CONDOLÉANCES

RICHARD WRIGHT, LE CLAVIER DES PINK FLOYD EST MORT.

Le musicien, un des membres fondateurs du groupe de rock progressif et psychédélique britannique formé en 1964, l'auteur de "Wish you were here" est décédé lundi 15 septembre des suites d'un cancer. Il avait 65 ans.





US AND THEM / (RICHARD WRIGHT) PINK FLOYD - CLIP



US AND THEM / (RICHARD WRIGHT) PINK FLOYD - CONCERT 1987



Voir aussi l'adaptation du morceau Wish you were here par Radiohead 1998. Cette version est interprétée par Thom en "duo" avec Mark Linkous des Sparklehorse.



vendredi 12 septembre 2008

CLAIRE CASTILLON


LA RENTRÉE DE NÉON™
(Parce qu'il faut quand même bien rentrer un jour, même une fois qu'on a enfin réussi à s'en sortir)



CLAIRE CASTILLON À LA LIBRAIRIE CAMPONOVO / BESANÇON
Rendez-vous samedi 13 septembre 2008 à 11h30 dans les salons de la librairie.


"DESSOUS C'EST L'ENFER"

C'est l'événement littéraire de la rentrée à Besançon !...
ou... un contre événement !... ou juste un événement charmant, Un "facheux" événement tempêtent quelques élus locaux (qualifiez l'idée comme il vous plaira !) pour ma part, j'oserai : "juste un beau geste" de la maison Fayard et d'une auteure "star", face au procédé de buldozer "imposé" à tous par le conseil général 25... Une vilaine habitude de nos sociétés modernes à vouloir toujours tout régenter d'en haut, plutôt que d'aider ceux d'en bas à s'occuper d'eux-mêmes tous seuls comme des grands ! "L'événement, le seul, le vrai"... puisqu'on vous le dit, puisque c'est écrit partout, puisque c'est dans le journal, à la radio et même à la télévision, puisque tous les médias locaux sont partenaires de l'opération ! puisque ça coûte assez cher comme ça pour que personne ne s'avise de dire le contraire.

Oui, car au même instant, le département fait ses "Mots Doubs", (la grande fête annuelle du livre du Doubs) pendant que de l'autre... c'est Claire Castillon accompagnée de son dernier ouvrage "Dessous c'est l'enfer" déjà best-seller, qui fait ses "yeux doux" aux amoureux des bons mots et de la liberté de penser et de faire comme il plaît à chacun de faire ce qu'il a à faire ou de dire ce qu'il a à dire (Un "événement" culturel... n'étant pas forcément compatible avec l'autre, lorsqu'on s'avise de conjuguer l'ensemble à la sauce de certains intérêts politiques ou commerciaux divergents)... Mais on s'en reparle, promis ! Le temps de voir la jolie dame débarquer du train de main matin, ses beaux yeux ronds comme des perles, devant l'attelage de moutons qui l'attend de pied ferme sur le quai de la gare de la capitale franc-comtoise.