mercredi 17 mars 2010

LE TIR ET LE CIMETIÈRE


PENSÉES FORTUITES



Je viens de lire le dernier Nicolas Rey, un peu en retard, et d’apprendre encore quelques détails sur mon grand oncle revenu de Ravensbrück pendant la seconde guerre mondiale. J’ai toujours ce livre à terminer... Une histoire impossible entre un baiser volé sur la lune en 1969 et une fermeture éclair restée coincée un soir d’orage. Ma voisine vient d’oublier son « Spleen de Paris » sur la table du salon (pas un parfum, mais l’œuvre inachevée de petits poèmes en prose de Baudelaire). Sa carte de groupe sanguin marque la page du chapitre XLV « le tir et le cimetière ». Ce troquet... cet estaminet d’épicuriens buvant aux morts tranquilles, à leur repos sous les bombes débiles des vivants épris de poésie et d’amour tangible... Voilà « O- » çà de pris à la lumière du jour un peu bruyante ces temps derniers de premier tour d’élections... Deux heures trente de vélo tout terrain, hier au-dessus de Besançon, et presque tout en montée pour pouvoir me lâcher dans une grande descente à la fin. Voilà aussi pour le train en marche, mon planning d’abstinences diverses et ostensibles de ce mois de mars un peu frais. La nourriture corporelle obligatoire au lieu du bar-tabac. Bref ! J’en ai fini d’Olivier Cadiot et de son « Retour définitif de l’être aimé ». « Et si j’allais boire un verre pour me remonter. Bar. » Et puis de cet « Apex » de Colson Whitehead... Un drôle d’objet new-yorkais et un tas de noms absurdes pour tenter de refourguer l’alléchante publicité qui va avec les deux cents pages de cette démonstration humaine jubilatoire. Bon, la grande nouvelle, c’est que Néon déménage... Néon change de crémerie pour ne plus avoir à renifler les mauvaises odeurs de propriétaires véreux qui commencent à traîner dans l’immeuble depuis quelques mois. L’espèce de caricature d’arriviste ; le genre de parvenu par épousailles d’un bon parti, et qui poursuit sa tentative d’ascension au sein de la gauche locale derrière la vingtaine de fenêtres de son duplex au cœur de la boucle ; le genre de type sorti de nulle part et qui se donne des airs pour se prouver qu’il existe dans le milieu des affaires locales, alors que franchement : tout le monde s’en fout... Penser à lui offrir ce fameux « tir et cimetière » justement. De quoi lui remettre un bon coup les pieds sur terre, tout du moins si cet Arpagon de pacotille a appris à lire au lieu de juste savoir bien compter. Un nouveau bocal pour « Flipper » (le poisson rouge). Un nouveau bocal avec vue, et du soleil partout. On s’en recause bientôt, la tête froide et la langue au chaud.
NÉON™



mercredi 10 mars 2010

OSWALD D'ANDREA


CARNET DE TOURNAGES
(PORTFOLIO)


Ces images (prises à l'aide du mode photo d'un téléphone portable) sont tout ce qu'il reste de probant pour vous dire tout le plaisir que j'ai eu d'assister à cette séance d'arrangement, malgré, certes, la présence obligatoire d’une caméra de télévision un peu lourde pour la saison et toute cette glace du Haut-Doubs qui encombrait l’entrée du café de la poste ce jour-là. Une séance de réglage musical à Pontarlier avec Oswald d'Andréa. L’homme est l'auteur de la musique du film "Capitaine Conan" ou bien encore de "La vie et rien d'autre" de Bertrand Tavernier. (Un César de la meilleur musique de film en 1990) Pour le reste, le Monsieur n'aime pas trop parler de lui et revendique un certain anonymat numérique tout à fait respectable par ces temps d'étalage ostensible et d'exhibition outrancière sur la toile. Le résultat devrait pouvoir s’entendre aux prochaines « brassensiades » ce mois de mars à Pirey...