vendredi 18 juin 2010

DÉMÉNAGEMENT



Je ne sais plus de quoi nous étions en train de parler juste avant cette interruption momentanée de l’image et du son ? Quelques jours de répit, loin du flux compulsif. Quelques heures précieuses loin du bruit et du balayage intempestif d’électrons normalisés. Une trêve imposée, pour cause de connexion Internet en cours de déménagement. Une véritable sinécure... et sans parler du gaz qui voulait profiter de mon changement d’adresse pour tenter de me vendre aussi de l’électricité au tarif non régulé. Des vrais voyous ! Mais quelle mouche a bien pu piquer cette fichue société de consommation bornée ?!... La délicieuse société de marchands sans scrupule, et son lot de salopards exaspérants !... Au risque de choquer ! je me souviens de ce qu’à Téhéran par exemple, ce genre de pratique et bien d’autres encore du même acabit, eussent été forcément proscrites depuis la révolution de 1979. Le procédé « d’enculage » à l’échelle industrielle de clientèle crédule... oui ! réprimée par la loi. Lorsque vous voudrez bien comprendre que tout n’est pas toujours noir dans l’esprit des lois qui gouverne quelquefois d’une main de fer, l’ambition mercantile et la concupiscence du genre humain. Ou nous pourrions aussi causer de ce caractère libertaire ostensible qui nous égare ici trop facilement ! De cette marque de fabrique française, et occidentale par extension... Une qualité, entièrement détournée de ses propriétés premières. Entendez par là, cette façon de penser, au sens d’une pratique intellectuelle autrefois élaborée, intelligente et cultivée, une pratique « humaniste » de la réflexion et du débat démocratique. Par opposition à ce nouveau mode de pensée low coast automatisé qui s'égosille sur les têtes de gondoles des supermarchés. Mais je m’égare forcément.



IRAN / 2004 © JL GANTNER