mercredi 27 février 2008

NÉON™ BOUQUINE...




"NÉON™ BOUQUINE"

Néon™ se fait un petit break à cause d'un tas de bouquins qu'il avait décidé de lire tranquillement depuis quelques jours. Halte aux cadences infernales, me mis-je à penser tout à coup... Oui, voilà. Néon™ se prend un peu de temps pour lui, sans rien essayer de faire d'autre que de lire un tas de trucs en retard qui traînent dans sa bibliothèque.

Au hasard... « Indian Creek de Pete Fromm », à cause des conseils de son libraire préféré. (Un tas de petits gestionnaires, de comptables à dix balles, de techniciens de plannings complètement débordés... devraient toujours se méfier des libraires un peu trop bons conseillers, et qui empêchent les gens de se concentrer trop longtemps au boulot.) Indian creek, un truc insensé ! L’histoire d’un type qui cherche n’importe quoi pour avoir quelque chose à raconter plus tard à ses petits enfants. la grande aventure d'un trapeur solitaire avec un tas de bêtes féroces qui n'attendaient que lui pour s'offrir un bon beefteak. Une sorte de Walden (l’œuvre « naturaliste » gigantesque d’Henry David Thoreau), mais sans une seule ligne d’introspection philosophique propre à dérouter le lecteur bien calé sous sa couette. Le récit, simple, dépouillé, d’un jeune homme planté un hiver entier dans les bois des Rocheuses pour surveiller un paquet de saumons qui crèveront quand même à la fin. L’intrigue se déroule dans l’Idaho-Montana (Ouest des Etats-Unis d’Amérique).


Très vite, il fait un froid de canard et le type mesure a quel point il a fait une sacrée connerie en acceptant de faire du camping dans un endroit pareil sans même avoir emmené un thermos de Pontarlier bien chaud pour se remonter le moral.
Condamné à s’adapter à tout un nombre d’horreurs naturelles en attendant le retour du printemps, le gars, Pete... se souvient de ce qu’il n’aurait jamais dû lire cette littérature crétine et prétentieuse d’un Jim Beckwourth, ou d’un Hugh Glass au lieu de bosser ses cours de maths-physique et courir les jupes des filles comme tous les mecs de son âge dans les boites de nuit à la mode. Un étudiant en biologie, tu parles ! Même pas foutu de reconnaître un cerf d’un élan pendant tout un chapitre. Rien ! que nique ! Le gars est obligé de tout apprendre sur le tas. Je me marre, mais le bouquin est exceptionnel, vraiment !
Indian crekk. Aux éditions Gallmeister


...


« Nahui » ensuite. Un texte de Pino Cacucci. « Nahui » est le titre d'un récit romanesque qui retrace la véritable vie de celle qui fut l'égérie de l'élite artistique mexicaine au début du siècle dernier. L'histoire de « Nahui Olin » de son vrai nom Carmen Mondragón, mais tout le monde a oublié.

Mondragón... ça ne me disait rien. Une artiste peintre... Le Mexique dans les années vingt, le nom d'un général putchiste (le père de la dame en question), Emilio Zapata, Pancho Villa... Oui, voilà, bien sûr ! "Nahui Olin". Le destin tragique de la plus belle femme du Mexique et son amour fou pour ce salopard de Gerardo Murillo, le Dr Atl et ses volcans de prétention. Le livre est imprégné derrière chaque ligne des peintures de Diego Rivera, des photographies d’Edward Weston ou d’Antonio Gardunõ. Nahui Olin... Une de ces femmes comme il fut aussi des Frida Kahlo ou Tina Mondotti. Des âmes féminines révoltées. Un corps, possédé, dont elle disait elle-même « qu’il fut trop beau pour priver l’humanité du droit de l’admirer comme une œuvre d’art ».


Nahui est amoureuse d'à peu près tout ce qui vit d'un peu viril sur cette terre, à commencer par son père dont elle adora toute son adolescence l'habit bien mis et le galon brillant (en vérité, une sorte d'assassin bourré de principes nationalistes bourgeois qui portât toujours sa belle lame aiguisée du côté du plus fort). Nahui et son amour absolu pour tout ce qui bouge et qui pourrait la rendre heureuse sans restriction morale d'aucune sorte. Mais voilà, son histoire sentimentale avec le monde tourne très vite au cauchemar. Une révolution qui n'en finit pas, son mariage raté, et l’amant, le grand amant de sa vie qui précipite le couple dans la violence de ses propres contradictions amoureuses. Nahui s’enfonce. Une descente aux enfers, considérable dont il reste ces toiles naîves très colorées, mélancoliques et enchantées.
Nahui. Aux éditions Christian Bourgeois

Bref ! Tout ça pour vous dire que Néon™ a beaucoup de chance d'avoir un bon libraire. Un type avec qui on peut boire du vin et fumer le cigare jusqu'à point d'heure en refaisant le monde les nuits de pleine lune. On s'en recause dans une chronique toute neuve le mois prochain.
Néon™



lundi 25 février 2008

NÉON™ PUBLIE VOS ARTICLES



BIENVENUE DANS LE MONDE DE NÉON™





VOUS POUVEZ PUBLIER VOS ARTICLES DANS LE JOURNAL DE NÉON™ :

Vous êtes passionné d'art et de culture... Vous lisez, vous connaissez des auteurs, des artistes, vous revenez d'un spectacle, ou d'une exposition, vous sortez d'une salle de cinéma, vous voyagez... et vous voulez en parler, échanger vos impressions, bref ! Vous vous sentez l'âme d'un reporter, d'un critique, d'un chroniqueur...


Prenez votre plume (un bon clavier plein de touches et un écran pour vérifier le résultat !) Sortez votre appareil photo, votre mini DV, votre téléphone portable en mode images... Tous les outils numériques que vous voulez. Et envoyez vos fichiers par mail au JOURNAL DE NÉON™







MODE D’EMPLOI POUR L’ENVOI DES ÉLÉMENTS :

(PRÉPAREZ VOTRE MAIL)
L’ÉQUIPE DE NÉON™ SOCCUPE DE LA MISE EN PAGE ET DE LA MISE EN LIGNE.

1- TEXTE :
taper ou coller votre texte dans votre message, ou bien joignez un fichier de type Word par exemple.

2- PHOTOS :
Joindre vos fichiers images au format 400 X 400 pixels environ.

3-VIDÉOS :
téléchargez votre reportage, votre clip ou votre film depuis votre ordinateur. L'outil ci-dessous vous permet de réaliser cette opération directement dans DAILYMOTION (Si vous n'avez pas encore de compte, Inscrivez-vous ici. C'est facile et entièrement gratuit).



À la fin de votre article, coller le LIEN/L'ADRESSE de votre vidéo (Disponible sous la vidéo dans l'espace DAILY MOTION )



---------------------


(POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS) ÉCRIRE AU JOURNAL DE NÉON™


---------------------

UTILISEZ LE LIEN CI DESSOUS POUR PROPOSER VOS ARTICLES



Bien évidemment, LE JOURNAL DE NÉON™ s'accorde un droit de réserve sur la publication des articles proposés.


jeudi 21 février 2008

LE "CODE ART"



L'ART DU CODE... OU LES CODES DE L'ART BOULEVERSÉS PAR L'ÈRE DES MACHINES. (Voir aussi "Design interactif" ou "Art computer"...)


LA COMMUNAUTÉ ARTISTIQUE DU CODE



ARTISTE / ROBERT HODGIN (USA)


L'art du code, Kesako ?... Regardez bien ces images ! Une « image »... ni le résultat d'une opération macrophotographique issu du monde merveilleux de la fécondation in vitro des gamétocystes, ni le produit d'une technique embryoscopique utilisée dans le cadre de la reproduction des plantes vertes. Alors quoi ? L’endoscopie d’un conduit naturel féminin où voyagent deux ovules pétris d’amour l’un pour l’autre en attendant l’éventualité d’une rencontre un peu forte avec un prince plutôt bien équipé ; deux noyaux de pêches paumés dans l'espace intersidéral peuplé de couleurs absurdes... Un paysage à l'échelle galactique, pris en photo grâce à une sonde chinoise en mal de sensations fortes et qui risque de se prendre un gros soleil tout debout sur le pare-brise à des années-lumière de la terre occupée à tout limiter des trajectoires sentimentales et de la vivacité des princes charmants ?



© ROBERT HODGIN

Et bien non et encore non ! Cette image... cette « photographie » en réalité n'en est pas une. Aucune source réelle à laquelle cette « image » saurait s'identifier définitivement. Cette image ne comporte aucune mémoire inscrite dans la monde de l’existant organique, charnel... palpable. Elle n'est la représentation de rien, d’aucun souvenir au sens de ce que Roland Barthes considérait cette « photographie » comme une contingence pure, un matériau ethnologique. La voyance du photographe, disait l’auteur de La chambre claire, ne consiste pas « à voir » justement ! mais à se trouver là.

Non, cette image ne fait référence à rien de physiquement préalable dont le souvenir aurait pu être enregistré grâce à l’activité d’un « photographe » qui se serait trouvé là au bon moment, à « l’instant décisif » aimait dire Cartier-Bresson. Une « image »... pas une photographie donc ! Alors une peinture peut-être, pure abstraction ? Cet acte de représentation sensible du monde, consommé par l’action sur une matière rigoureusement « préhensible ». Et bien non, encore non ! Rien de tout cela. Une « image » celle, dérivée de l'univers mental d'un programmeur forcément « dément » et plutôt surdoué, entraîné à traficoter du code informatique pour en tirer la substant-artistique-moëlle. Une « image »... Oui, directement crée sur ordinateur sans autre source alchimique qu’un simple code classique de programmation. L’idée d’un croisement possible entre le génie visionnaire d’un Donald Knuth pour les mathématiques discrètes, et les aptitudes esthétique d’un Cézanne. Un Léonard de Vinci n’aurait pas fait mieux.

AUCUNE MATIÈRE PREMIÈRE

Robert Hodgin, San Fransisco, adopte le code informatique comme matériau de base à sa création (toute une nouvelle école artistique encore balbutiante). Que l'on se comprenne tout à fait : Pas de la 3D, ni aucune image de synthèse produite à partir d’un puissant software dédié à la CAO, au montage vidéo ou à la manipulation de formes physiques préexistantes... Non, rien de rien au départ ! R. Hodgin n'upload rien, ne scanne rien. Juste du code, rien que du code ; des 0 et des 1 organisés selon des protocoles algorithmiques aux possibilités infinies, et sans véritable frein pour les contenir sinon le talent désespéré et l'intelligence forcément circonscrite des gens. Oui, Monsieur... L’atelier du 21e siècle sans pinceau, ni peinture. Un atelier sans odeur de térébenthine, sans fixateur ni vernis ; un studio sans caméra (ni boite à images d’aucune sorte selon la définition traditionnelle qu’on lui attribue depuis le milieu de 19e siècle). L’homme-machine en plein progrès et en ligne... réinvente la notion même de l’image ouverte sur le bruit du temps, et rend forcément caduque l’esprit philosophique qui entretenait le beau « roman », la « prose » facile sur l’état de « voyance » du monde depuis le temps des mains pochoirs qui s'exprimaient sur les murs des cavernes.

ART OU MAGIE ?

Pour rester juste un moment sur ce sujet considérable de l'histoire du « cliché », Régis Debray parle d’une image « magique » qui a précédé l'âge de l'image artistique. Une image... copie permanente d’un vivant altérable, « une image » définitivement plus solide que son original comme forme d'expression singulière de la société humaine pour échapper à sa peur du grand vide éternel. C'est-à-dire qu'à la décomposition du vivant par la mort, inéluctable, s’échafaudât naguère ce plan, ce dessein d'une immortalité réalisable grâce à une recomposition « par l’image » moins faillible que son esquisse d’origine.

Et voilà dans quel état « l'image », cette image-là mythique, tragique, serait nous dit-on, incapable aujourd'hui de s'émanciper vraiment des carcans sémantiques où l'on espère encore la contraindre. Une image "sacrée", inapte à prendre le large de sa signification primitive sous peine d'être abandonnée au seul marchandage puéril de ses caractéristiques les plus sales ! voilà donc comment une image en forme de réponse définitive au monde des aulnes souterrains, une caverne diabolique... ne saurait être séduite par l’idée d’une autre « lumière » qu'elle-même ?!...


© ROBERT HODGIN


Mais si l’art, comme le considère le même Régis Debray, est le produit de la liberté humaine, la conquête d’un humanisme sur une théologie, alors... cette " image nouvelle" et purement artistique, dégagée de toute « contingence » (pour reprendre Barthes) ; une image libérée de son vecteur ethnologique, débarrassée de toute la pesanteur du souvenir et de son devoir de représentation morale ; une image d’art qui ne fait pas juste "signe", mais capable d’en produire de nouveaux ; des signes flambants neufs... Alors oui, après Rodchenko, Kandinsky, Mondrian, Rothko, Calder... et tout un bouleversement de conception des dimensions du monde qui suivirent cette époque clairvoyante ; « l'image-machine, nouvelle » est dorénavant toute prête à remplacer cette antique et orgueilleuse « machine à images » bien pensante, conforme aujourd'hui au cadre d'une certaine télévision (pour ne surtout pas y revenir et pardonnez-moi cette très légère digression)... la breloque, tragique, à remonter le temps et les poubelles historiques de l'effet miroir, la grande faucheuse de couleurs d'esprits, L'image-dispositif... de la grande manipulation des "voyants", en leur coeur sourd et aveugle au changement.

ART OU PAS ?

À la question : « L’art computer » est-il alors de l’art ? La réponse est forcément oui. Oui, parce que cet art neuf marche de manière rigoureuse dans les empreintes sensibles et esthétiques de ses prédécesseurs, et qu’il s’en extrait tout autant pour inventer ses propres codes du monde visible.


Robert Hodgin livre son code source
http://www.flight404.com



ARTISTE / ERIK NATZKE (USA)

C'est le roi de l'expérimentation aléatoire et générative. Erik Natzke (son nom est partout !) est un designer américain dont la production dans le domaine du code fait l'objet d'une attention toute particulière dans sa communauté professionnelle, mais pas seulement. Car Erik Natzke brouille constament les pistes entre technologie et pure création. Cette oeuvre (ci-desous) par exemple, obtenue srictement grâce au moyen de cet outil "mathématique", n'a peut-être rien a envier à la peinture "traditionnelle" d'un immense Franz Ackermann ? Jugez vous même !


© Erik Natzke

Clacé dans le Top 10 des designers du moment par le magazine How, l'artiste expérimental travaille également pour la publicité et truste quelques prix dans sa discipline. En mai dernier Erik Natzke était invité à Beauboug dans le cadre du Web flash festival (Le festival francophone consacré au contenu pour Internet) pour s'expliquer franchement sur le mystère de ses images nées de rien.
JL GANTNER

© Erik Natzke


© Erik Natzke

© Erik Natzke



mercredi 20 février 2008

L'ART DU BAISER



DANSE / UN BAISER DE CINÉMA"HIP HOP"

L'action se déroule en février, sur la scène du Théâtre Jean Vilar à Suresnes. Sous les consignes avisés du metteur en scène Sébastien Lefrançois, un couple de danseurs Hip hop tente une manoeuvre de rapprochement intime dans la perspective de rendre crédible l'amour de "Roméo et Juliette" face à des centaines de spectateurs.




(Voir le Blog Roméo et Juliette, un journal vidéo/Show off tenu respectivement par tous les danseurs de la troupe lors des répétitions du spectacle de décembre 2007 à février 2008).


mardi 19 février 2008

PIERRE BICHET



PIERRE BICHET EST PARTI...


Pierre Bichet dans son atelier à Pontarlier © LA PHOGRAPHIE PROVIENT DU SITE DE ZIAN

Il fut ce voyageur insatiable, artiste peintre et lithographe, mais peut-être surtout, l’homme, le chef opérateur des grandes explorations françaises du milieu du XXe siècle. Compagnon d’aventure du célèbre vulcanologue Haroun Tazieff (l’admirateur de Jules Verne), sa vie fut cet exemple que les mômes dont je faisais parti ont aimé suivre pour se fabriquer un destin singulier, une manière de « s’accrocher » à l’unisson de l’incroyable tumulte et de toutes les choses extraordinaires de notre petite planète. Des films « Les rendez-vous du diable – H. Tazieff »... et puis de livres. « Niragongo ou le volcan interdit – H. Tazief » toujours... La liste est longue. Pierre Bichet, sa caméra ou ses pinceaux pertinents, amoureux du monde, tournait, illustrait... pour notre plus grand bonheur à tous. Celui qui fut aussi le collaborateur de l’alpiniste Gaston Rébuffat pour la réalisation de l’ouvrage « Cervin, cime exemplaire » s’est éteint hier parmi les siens à Pontarlier.

Pierre, le grand ami des gens « du haut ». L’artiste peintre, le lithographe, le vulcanologue, le conférencier, le cinéaste, le photographe... « L’homme », et le mot fut porté si fièrement par l’instigateur du musée de Pontarlier, le directeur des antiquités préhistoriques de Franche-Comté, l’auteur de plusieurs ouvrages comme cet excellent « Vagabondage » 1993 ou encore « L’âge de fer dans le Haut-Jura » 1991, médaille d’or du salon des artistes français... Oui, cet homme-là, merveilleux... va nous manquer.
JLG

Pierre Bichet était né le 29 novembre à Pontarlier (Doubs).
Études au collège Victor Hugo de Pontarlier - École des beaux arts de Besançon - École nationale supérieure des beaux arts de Paris. Nombreuses expositions personnelles en France et en Suisse.


lundi 18 février 2008

L'ART FANTASTIQUE



PORTFOLIO

ART NUMÉRIQUE ET FANTASTIQUE...



DECAY © STEVEN LAPCEVIC

Diable et démons de toutes sortes... Un monde étrange, monstrueux. Au Moyen-âge, l'ange du mal rodait partout sous la forme d'animaux fantastiques ou d'humanité hideuse. La tradition de la peinture des corps "baroques", effrayants, remonte au lointain moyen âge. Elle répondait ainsi aux forces surnaturelles et mystérieuses imaginées par les hommes pour conjurer les pires formes de barbarie. L'opression des faibles, le meurtre légal des enfants, les guerres ou les famines... Mille fléaux possibles et le plus souvent inexplicables.



PHANTOM © STEVEN LAPCEVIC


BURN © STEVEN LAPCEVIC

HALLOWEEN © STEVEN LAPCEVIC

L'univers visuel de Steven Lapcevic est le fruit d'un travail hybride entre sa connaissance approfondie du langage de la peinture moyen-âgeuse et sacrée, et les possibilités induites par l’univers de la création d’images assistées par ordinateur. Une production... Le croisement monstrueux d'un protocole picturale "gothique" élaboré aux horizons de la renaissance avec Léonard de Vinci, Raphaël, Jérôme Bosch... Et de toute une période surréaliste dominée par les tableaux de Magritte, ceux de Dali ou plus tard les collages de Kurt Schwitters et si j'osais... les vidéos de Bill Viola (Crossing 1996 - Installation son et vidéo).


ALICE -IDEA © STEVEN LAPCEVIC


Steven Lapcevic consolide sur "sa machine" toute une école surdouée de l'image de genre fantastique, "gothique" qui s'étend de la littérature d'Horace Walpole (Le Château d'Otrante - 1764 fait figure de précurseur dans le domaine du roman terrifiant), d'un Edgar Poe considérable... et jusqu'au cinéma de David Lynch en passant par l'univers "surpopulaire" du génial Tim Burton.



Un art de la terreur revisité par un grand nombre d'artisans du monde digital qui leur ouvre les possibilités les plus larges en matière de création nouvelle. Un "genre" soigneusement ignoré, marginalisé, considéré par la critique comme art mineur de part le thème et la manière qu'il aborde. En France, dans la même veine, l'illustrateur Aurélien Police utilise des techniques proches du Steampunk pour élaborer à partir de matériaux très divers (photos, scans de dessins, de peinture ou d'objets) les "pires" merveilles graphiques.


L'HOMME ARBRE (TRAVAIL PERSONNEL 2005) © AURÉLIEN POLICE


LA FÉE RÉALITÉ 2005 © AURÉLIEN POLICE

BELLALI (COUVERTURE DE MAGAZINE 2006) © AURÉLIEN POLICE

FAIVTALE OF MACHINERY 2002 © AURÉLIEN POLICE


Voir aussi sur le même thème : L'article Néon™ consacré à NATALIE SHAU et le sujet rapportant un voyage en LITUANIE, au pays des poteaux de bois traditionnels, des fleurs-fées et des couleuvres à têtes couronnées.
Néon™


samedi 16 février 2008

LES MOTS D'AMOUR



LE FESTIVAL DES MOTS D'AMOUR À BEAUME-LES-DAMES


Un festival des gens qui s'aiment... Des petits mots, des histoires d'amour, des lettres... Le festival "de la St Valentin" parle d'amour depuis 6 ans déjà. Une histoire qui dure. L'occasion pour Néon™ de publier sa petite lettre à lui. Un post scriptum. Le texte, un dialogue, est un tiré-à-part qui sert d'épilogue à un roman de Tony™ (Tony™ est une marque déposée du monde marveilleux de Néon™). Le roman... s'appelle "La lettre" justement. Une lettre ou plutôt un film. Une histoire de cinéma avec JL Gogard dans le rôle principal. Un type empêtré dans sa nouvelle vague et ses semelles trop lourdes qui l'empêchent de prendre son pied dans la lumière un peu forte des projecteurs.


LA LETTRE / POST-SCRIPTUM
- C’a aurait pu être vachement dangereux !
- C'était un risque à prendre.
- C’était quoi déjà, la couleur un peu forte qui piquait les yeux ?
- C’était le parfum de la terre un peu sèche. Un grand désert avec juste la personne qu’on aime au milieu.
- On s’allongerait là, et on regardait la lune. On resterait des heures comme ça sans rien faire. Juste à écouter le temps qui s’arrête.
- On pourrait faire ça après.
- On peut toujours faire des tas de trucs « après... »
- Après tout !
- Après rien du tout.
- Alors, tout de suite si tu veux.
- Tu veux dire là, maintenant avec ce temps de merde ?
- Je dis juste que tes yeux me suffisent, ceux qui brillent dans l’noir.
- Mais non, tu verras, tu va tenir le coup ; tu tiendras parce que t’es plus fort que tout.
- Non, j’suis fort de rien du tout. J’suis fort de tout ce que tu es toi, j’suis fort quand j’pense que tu m’aimes un p’tit peu, j’suis fort quand tu es dans mes bras et que j’ai le droit d’embrasser tes yeux.
- Comment je pourrai oublier tes mains, comment je pourrai… Tes lèvres. Comment je pourrai oublier tout ce que tu me disais avec tes yeux quand on était dans le noir.
- Tu oublieras, comme on oublie tout.
- J’oublierai rien du tout.
- Tu oublieras jusque ce que tu es en train de dire en ce moment ; tu oublieras mon nom et jusqu’à la couleur de mes yeux.
- Alors, je disparaîtrai.
- J’ai mal au bide, un trou énorme et rien qui passe pour le remplir. J’sais pas quoi faire pour te dire ce que je ressens. Peut-être un baiser alors ! Juste un baiser pour te dire que j’t’aime vraiment.
- On est r’venu au début !… la gueule enfarinée à se r’garder sans oser s’toucher.
- Ce putain d’hiver qui passe pas !
- Toi
- Toi…
- J’irais bien voir un film
- Allons voir un film si tu veux.
- On peut dire plein de trucs dans le noir sans que ça se voit. Un générique et mille variations cinétiques, des tas de mouvements... pornographique.
- Tu sais, je voulais pas te faire mal. J’te dis ça parce que je sens bien que ça te fait un p’tit peu mal.
- On pourrait peut-être baiser pour que ça s’arrête !
- On ferait l’amour sur Placebo, sur Follow the cops back home


- On s’dirait pleins de trucs avec nos yeux pour effacer tout le noir qui traîne dedans.
- On s’dirait qu’on est loin, j’sais pas ?!… Dans un désert le soir, juste toi et moi avec nos deux corps plantés au milieu.
- On s’dirait des trucs en plein désert avec un corps à deux.
- Un corps à corps.
- Des corps perdus.
- Des corps qui se mêlent.
- Des corps qui s’emmêlent.
- Tu dis n’importe quoi.
- J’adore ça !
- Éteins la lumière s’il te plait.
- Mais, je n’te verrai plus !
- Ce sera mieux comme ça…
- Le type éteint la lumière et tout s’arrête parce qu’il ne voit plus rien. C’est une fin complètement con !
- Alors j’éteindrais, moi, si tu veux.
- Je préfère quand la lumière s’éteint toute seule comme au cinoche. La musique commence, un beau générique et alors, tout peut arriver.
- Ton problème, c’est que tu rêves tout le temps et que t’as du mal à voir les choses en face.
- Quelles choses en face ? Toi, de face ? Toi de profil, toi de haut en bas, tout toi. Oui, j’aime tout de toi. Je t’aime totalement, tendrement, tragiquement.
- Arête de dire n’importe quoi. Les choses en face, je veux dire : Toi, ta vie à toi maintenant et ce que je pourrais bien foutre dedans. Toi, ta face A…
- J’voudrais juste un peu de temps. Du temps pour comprendre, avec toi quand même dedans. J’voudrais voler du temps et te prendre aussi dans mes bras.
- Tu vois que tu rêves tout l’temps.
- Je rêve de toi.
- Je rêve de toi…
- Alors, qu’est-ce qu’on attend ?
- …
- …
- On fait ce qu’on veut, on fait ce que tu veux. On fait sur une face ou avec les deux, on fait avec une face A et une face B, on fait face ou bien …
- Ou bien on efface tout !
- T’effacer, tout s’efface, toutes ces faces à effacer… toutes ces façons d’être sur un morceau de Noir désir qu'on aime tous les deux.
- Toutes tes façons de ne rien être vraiment sans désir amoureux !



- T’as toujours ton trou dans le ventre ?
- C’est pas un trou, c’est un impact de bombe atomique. Un gouffre, un abîme à l'échelle interstellaire.
- T’as qu’à bouffer un truc pour meubler.
- J’ai déjà tout ce qu’il me faut, même un fauteuil voltaire de mon grand-père.
- C’est pas drôle !
- J’ai pas envie d’être drôle non plus.
- T’as envie de quoi alors ?
- De rien. J’ai envie de rien et surtout pas de bouffer.
- À cause de ton creux ?
- Voilà ! À cause de ce putain de vide qui m’empêche de respirer normalement.
- Et le vide, c’est moi ?
- C’est tes sourires qui me manquent quand t’es pas là. C'est ton air… c’est cette sensation désagréable de marcher au milieu des vagues et de ne pas appris à nager comme il faut pour arrêter de couler tout le temps. C’est cette idée qui revient sans cesse d’un fil cassé avec un type qu'essaye de marcher au milieu.
- C’est peut-être facile à r’coudre ?
- Et tu ferais quoi du mec dessus avec tout l’air chaud qui lui tourne autour ?
- Je lui refilerai la clim’.
- C’est toi qui n’est pas drôle !
- Le type pourrait aussi prendre une douche froide. Tu n’as pas essayé de te tremper sous l’eau froide ?
- J’avais juste envie de toi.
- Tu me disais le contraire juste avant. Tu me disais que tu pourrais passer tout ton temps avec moi juste à r’garder mes yeux. Tu disais…
- Je disais juste que je pouvais faire ça, mais que je trouvais aussi cette idée un peu con. Je disais que je pouvais t’aimer longtemps tout seul dans mon coin sans rien dire, mais que ce serait quand même mieux avec toi dans mes bras.
- Tu vois, tu ne peux pas le faire. T’as pas de couilles en fait !
- Si, justement !
- Tous les mêmes !
- Je peux pas te laisser dire un truc comme ça. Jamais je te laisserai dire un truc comme ça. Je peux pas te laisser penser à nous avec une saloperie de truc moche au milieu. Tout ce que je voulais te dire, c’est que ça faisait mal à force de ne rien vouloir se dire vraiment.
- Mais tu parles tout le temps.
- Jamais rien d’important.
On se parle, cachés derrière des mots. Un flot navrant didées vagues pour se protéger des profondeurs de l'âme.
- Tu veux dire que tout ce que tu me dis... C'est encore pire ce que je croyais !
- Je veux dire que ce que je dis est une façon de cacher ce que je pense vraiment. Une couverture de mots incessants pour avoir chaud quand on doit se mettre à nu devant quelqu'un qu'on aime.
- Tu sais, tu n'es pas obligé de parler.
- Je suis obligé de parler pour ne rien te dire du temps de merde qui passe sans toi...
- On en était à l'idée de baiser. Après, c'est toi qui t'es mis à divaguer.
- On serait libre...
- On serait pas obligé d’écouter Placebo ?
- On serait pas obligé d’être nus.
- On serait obligé de rien du tout !…
- Qu’est-ce que tu penses du film ?
- Minable !
- À part du noir brillant au milieu des vagues et les seins d'une fille qui sèchent pour rien sous la chaleur d'un désert occidental, il ne se passe plus rien.
- C’est surtout « lui » qui déconne à parler tout le temps de Godard.
- Je crois qu’elle l’aime, mais qu’elle ne veut pas souffrir à cause d’un con dans son genre ; elle déteste son côté "Tony" de cinéma, son côté looser dans des films dépassés... On ne peut tout de même pas lui en vouloir.
- Je crois qu’on parle trop.
- Non, Je crois plutôt qu’ils allaient bien ensemble au début !
- C’est Godard qui disait...
- J’me fous de Godard, j’veux que tu m’embrasse. J’veux que tu me prennes dans tes bras, que tu me dises que tu m’aimes pour la vie et que tu m’emmène loin pour pouvoir revenir quand ça me plait. J’veux voir tes yeux quand tu te lèves et te voir partir en sachant que tu r’viens juste après.
- Tu n’aimes plus Godard ?
- J’aime tes mains.
- Moi aussi j’aime tes mains. Je parle de Godard pour parler de tes mains, de ta nuque, de ton ventre... Je parle de Godard pour parler de toute ta surface corspusculaire. Je te parle de Godard pour te dire « je t’aime » quand j’ai peur de te le dire à l'échelle de la matière.
- Tu as peur ?
- Un peu oui. J’ai peur de la lumière du jour. J’ai peur de tout ce qui peut te faire du mal quand la lumière se rallume. J’ai peur de découvrir que c’est moi l’acteur d'un film moderne passé de mode depuis longtemps.
- Tu veux me prendre comme actrice ?
- On prendrait Vérone pour des corps.


- Je t’aime.
- Je t’aime aussi.
- Embrasse-moi.
- Autant que tu le voudras.
- T’as toujours mal au ventre ?
- plus que jamais.
- J’ai mal au ventre et au tien. J’ai mal à tout ce qu’il te fait du mal, à tout le noir dans tes yeux. Et puis tu veux que je te dise la vérité ? Godard… J’en ai rien à foutre non plus de Godard, c’est ça la vérité. Je dis « Godard » pour ne plus penser à rien.
- Tu ne dors pas ?
- Toi non plus ! Il est très tard, tu devrais éteindre et fermer les yeux.
- Je ne sais pas si tu as déjà essayé de dormir au fond d’un ravin ?
- Je dors souvent comme ça. Assise au bord comme un grand silence qui dégouline sur les murs.
- Et Vérone dans tout ça ?…
-Ta gueule avec Vérone !
- Je voulais te dire pour tout à l’heure. C’était difficile de parler dans cette chaleur.
- Tu me l’a déjà dit.
- Et pour l’autre nuit… Quand on s’est quitté. Je voulais t’embrasser pour te dire au revoir, ou… juste à demain. C’était dur de se laisser comme ça au bord d'une mère si bleue.
- Tu me l’a déjà dit.
- Tu m’en veux ?
- On avait bu
- Qu’est-ce qu’on va faire maintenant ?
- Ce que tout le monde fait toujours dans ces cas là. Attendre que le film se termine et voir si la lumière se rallume à la fin.
- Mais sérieusement ?
- S’aimer ou se dire qu’on pourrait quand même rester des amis pour toujours…
- Et c’est possible ?
- Tout est possible.
- Plus tard alors.
- Non, plutôt maintenant, tout de suite !
- Faut se dire tout maintenant. Faut se dire qu'on s'est mépris à propos de Vérone... qu'il s'agissait plutôt de Capri et d'une scène de fin un peu glauque dans la villa Mallaparte. Mais ça ne change rien."le cinéma substitue à nos regards un monde qui s'accorde à nos désirs" a écrit André Bazin. Le film commencait comme ça. "Le cinéma..."

Le gars écoutait la fille parler et c’est toute la terre qui bougeait sous ses pieds. Le type n’arrive plus à vivre vraiment, c’est l’hiver qui déglingue tout, l’hiver et tout le froid qui s’en mêle ; le vent dans les vagues, les courants d’air qui le font vraiment chier. Le type résiste, mais ses forces le lâchent. Le type se dit qu’il ne passera pas l’hiver avec ce qu’il lui reste de semelles un peu lourdes pour marcher ; toute la boue sur ses pompes et ses fleurs de sécurité.

La fille écoutait le gars parler et c’est toute la mer qui remontait sous ses pieds.

Tony™

mercredi 13 février 2008

NO COUNTRY FOR OLD MEN



CINÉMA / LE CHOIX DE NEON™

LA « NATURE » AMÉRICAINE SELON LES FRÈRES COEN

Llewelyn Moss / Josh Brolin - NO COUNTRY FOR OLD MEN

« NO COUNTRY FOR OLD MEN »

De : Joel Coen,Ethan Coen Avec : Tommy Lee Jones, Javier Bardem, Josh Brolin, Woody Harrelson, Kelly Macdonald.
Adapté du roman homonyme de Cormac McCarthy (traduit en 2007 sous le titre Non ce pays n'est pas pour le vieil homme, éditions de L'Olivier)

Synopsis : A la frontière qui sépare le Texas du Mexique, les trafiquants de drogue ont, depuis longtemps, remplacé les voleurs de bétail. Lorsque Llewelyn Moss tombe sur une camionnette abandonnée, cernée de cadavres ensanglantés, il ne sait rien de ce qui a pu conduire à ce drame. Et quand il prend les deux millions de dollars trouvés à l’intérieur du véhicule, il n’a pas la moindre idée des conséquences... Moss a déclenché une réaction en chaîne d’une violence inouïe que le shérif Bell, un homme vieillissant et sans illusion, ne parviendra pas à contenir.




C’est le dernier opus des frères Coen. (Les auteurs repérés à Sundance en 1984 pour la réalisation de leur premier film Sang pour sang, du génial Barton fink « surprimé » à Cannes en 1991, de Fargo ou encore de l’excellentissime The Big Lebowski). Deux heures d’une course-poursuite infernale à des années-lumière des clichés du genre. L’intrigue à la manière forte des deux surdoués de la série B américaine imprime sa belle marque de fabrique Coen & Coen... dés les premiers plans larges du film. Le Texas, un troupeau de gentils cerfs de Virginie en train de brouter tranquillement dans un désert immense ; un type, le genre cow-boy (Josh Brolin) bien installé derrière son fusil équipé d’une lunette de précision qui rate une cible facile. (un chasseur, une partie de chasse) Tout est dit dès le départ et sans un seul mot de dialogue. Vous pensez d’emblée à un western mais c’est bien d’un polar dont il s’agit. Les Coen brouillent les pistes des cases récurrentes du cinéma hollywoodien par le biais d’une esthétique remplie à l’air comprimé, forcément minimaliste et saturée d’un noir d’encre. Le film appuie lourdement sur la signifiance du mythe américain pour s’en affranchir tout de suite. Une scène de crime au lieu du grand espace de l’Ouest parfaitement cinemascopé. Un tas de cadavres, le produit d’un règlement de compte entre trafiquants de drogue. Un paquet de pognon dans une valise. Des millions en petites coupures laissés pour compte dans la puanteur d’un groupe de mexicains trépassés au fusil à pompe, et un gringo salement percé qui réclame de l’eau avant de crever Que va faire le « cove boie » naïf ? Récupérer le pognon bien sûr ! mais voilà que le gars qui n’a jamais fait de mal à personne, (même pas à un jeune ovidé !) fait preuve d’humanité, et décide de revenir sur ces pas avec une bouteille de flotte pour aider le mourant. Les jeux sont faits. La fin tragique est inéluctable. Point de salut dans la compassion, la pitié ou la miséricorde.


Javier Bardem - NO COUNTRY FOR OLD MEN


NO COUNTRY FOR OLD MEN est un film sur l’amour du genre humain soumis au contexte d’une infraction originelle caractérisée par la naissance de l’intérêt qu’on porte à son prochain en dépit de tout ce qui peut vous tomber dessus après. Car ce n’est pas du péché de convoitise ou de cupidité qu’il est ici question, mais d’un cercle infernal de la violence et de l’injustice dans lequel la société américaine est enfermée sur la voie de sa liberté individuelle chérie. Le héro, ou « antihéro... » Llewelyn Moss est érigé en martyr d’une logique judéo-chrétienne, capitaliste extrémiste... incapable de transcender sa quête de jouissance au-delà de ses prérogatives d’indépendance. Le précipice de la détestable nature humaine creuse dans chaque plan qui suit, sa véritable nature de cuvette de chiottes. La peinture est radicale de pessimisme macabre. Le chevalier néo libertaire Moss et sa valise blindée de "papier de paradis" sont pistés par un tueur professionnel (Javier Bardem). Une sorte d’ange exterminateur psychotique à l’âme tarabiscotée de principes dérisoires. Un type aliéné à son ignoble tâche de saigneur de toutes sortes d’humanité hérétique, comme l’est aussi ce shérif en préretraite (Tomy Lee Jones) expectatif, inutile et entièrement plongé dans son travail d’introspection métaphysique. La loi est traitée sous sa forme dérisoire, impuissante et totalement inapte, car aucune rédemption est envisageable. D’un bout à l’autre de ce truculent road movie, la machine infernale de Joel et Ethan Coen propulsent de tous ses chevaux de fers brûlants, la sensation d’un labyrinthe « désespérant » ou seule la folie meurtrière trouve sa raison d’être toute entière dédiée à elle même au cœur d’une société livrée à tous les excès... Un portrait au vitriol qui flirte avec le ton et l’humour cynique des films de leurs période créative la plus prolifique.

JL Gantner




VOIR UN EXTRAIT

VOL SPECTACULAIRE DE TABLEAUX EN SUISSE



LE PLUS GROS VOL DE CES VINGT DERNIÈRES ANNÉES EN SUISSE

Un Degas, Une toile de Monnet, un Cézanne et un Van Gogh - l’ensembles estimé à 112 millions d’euros - ont été dérobés dans un musée de Zurich. Dimanche 10 février, à 16H30, trois personnes masquées ont fait irruption dans les salles du musée, obligeant employés et visiteurs à s’allonger sur le sol sous la menace d’armes à feux. Ce larcin spectaculaire constitue pour la valeur qu’il représente, un des vols les plus importants jamais commis sur le sol européen. Les tableaux faisaient partie de la collection d’Emile G. Bührl, célèbre pour s’être enrichi de manière considérable pendant la seconde guerre mondiale grâce à la vente de canons aux italiens et à l’Allemagne nazie. Certains experts comme Jean Ziegler estiment que durant cette période, l’industriel suisse né en Allemagne augmenta sa fortune personnelle de 8 à 170 millions de francs suisses. De quoi constituer une des collections d’œuvres d’art la plus importante d’Europe dans la catégorie de l’impressionnisme et de l’art moderne. Cet espèce de salopard fut tout de même contraint de restituer 13 tableaux dont le titre comptait parmi les innombrables œuvres répértoriées, spoliées aux juifs sous le régime nazi. Le vol fait suite à un autre pillage du même genre le 6 février dernier au Zeedam Kulturzentrum de Pfäffikon, où deux Picasso ont été dérobés en toute discrétion au moment de la fermeture du centre culturel.

Voir l’article du Monde.fr 12.02.08
Voir une revue d'infos sur RSR.ch


lundi 11 février 2008

JEAN-CLAUDE BOURGEOIS / II



"BOURGEOIS" DE LA COMTÉ / II


LA RURALITÉ

C'est une chose précieuse que la parole des gens. Celle du peintre Jean-Claude Bourgeois compile cinquante ans de peinture, toute une vie d'artiste dédiée au monde rural et à la Franche-Comté.
Oui, je pensais : c'est une chose si chère que la parole singulière, ces mots simples et véritables, qui s'échappent d'un monde tout entier dédié aux bavardages clinquants. La parole... et puis les silences surtout ! Tout ce qui consiste à mettre cette parole en valeur, l’extirper du flot incessant. Quelques mots choisis, une parole discrète, par opposition aux procédés de télévision (la verroterie du beau métier de diamantaire, la camelote du marchand de surprises...)

Comme je crois qu'un Bruegel suffirait à lui seul pour raconter toute une foule de détails sur la nature humaine de son XVIe siècle, quelques bleus marqueront aussi leur temps dans les « phrases » d'un « Monsieur » Bourgeois « de la Comté ». Quelques phrases peintes à la main. À peu près toujours les mêmes que l’artiste peaufine depuis cinquante ans, juste quelques phrases nécessaires pour raconter sa terre à lui. L’essentiel d’un vocabulaire altruiste. Des mots choisis pour ceux qu’il aime. Rien de plus. Un travail énorme en vérité ! Le labeur de toute une vie d’homme derrière les outils de son enfance. Comment vous dire ?! On s’est revu lui et moi. Une heure ou deux, à peine comme s’entendent les rendez-vous du monde moderne. On a parlé de presque rien. À part du monde qui continuait de se casser la gueule sans que personne ne semble pouvoir rien y changer. On a bu un café en évoquant ce cher Bruegel pour ne pas trop déborder de l’école flamande. J’avais préparé mille questions « intelligentes » à propos d’un tableau dont je voulais lui montrer qu’il rassemblait tellement d’idées dans le même cadre. Sa « faute pardonnée ». Une vingtaine d’habitants réunis comme une famille, tout un clan pour accueillir cette dame à l’enfant dont le peintre nous réserve l’identité.

LA FAUTE PARDONNÉE © JEAN-CLAUDE BOURGEOIS

La toile est organisée à part égale entre une portion d’ombre et la lumière chaude provenant de l’extérieur de la toile dont on ne sait si elle accompagne ce retour des personnages principaux au village, ou si au contraire c’est le jour éclatant qui diminue... inéluctablement ? La dame, courbée en avant, tient une valise et un enfant par la main. Ensemble peints exactement sur la ligne de démarcation lumineuse. Ils viennent de dépasser un poteau, un mat de cocagne... une vigie possible avec les choses du monde extérieur, le souvenir peut-être ? ou celui gris bleu et jaune du ciel qui surplombe la scène. Un pilier central comme un arbre cosmique. « Une barre circulatoire », notait Lacan, conducteur dune foudre responsable de la lente mutation des êtres vers leur destinée. Le corps d’une ferme traditionnelle fait office de décor imposant, ferme totalement toute alternative d’horizon. Pas même une fenêtre sur le mur jaune, baigné du soleil rasant. Point de nature singulière au-delà du ciel et de son produit hivernal qui ose s’inviter dans un interstice. L’immeuble domine comme un temple dénué de lustre, ce théâtre social, ce réceptacle de l’idée première d’un « retour » aux choses sereines. La foule est arrêtée, qui attend sans mouvement à part une main timidement tendue, oui, prête à « pardonner » sûrement. Est-ce cette neige abondante qui conforme l’état de la scène dans sa mélancolie ? Ils reviennent. D’où viennent-ils ? La question serait malhabile. Les visages sont flous, anonymes comme dans les meilleures fresques de Bruegel l’ancien. Reprenez la lecture du Dénombrement de Bethléem par exemple, et voyez ces gens qui s’animent au village sans que l’on n’en reconnaisse aucun. Pas même Joseph tirant son bœuf. Seule Marie peut-être nous renseigne sur son identité, mais la dame dans le portrait du peintre flamand, avance sur son âne les yeux fermés.

Dans « La faute pardonnée », il est encore cette énigme de deux couleurs « magiques » qui se détachent de la palette principale et quasi monochrome... le jaune et le bleu sur deux figurants placés côte à côte dans la juste direction d’une ligne de fuite initiée par l’arrivée des deux personnages principaux. Les deux protagonistes à peine isolés devant une famille chèrement serrée, ne font pas directement face à la l’action dominante, mais semblent plutôt tournés vers le spectateur ainsi pris à témoin. Qui sont-ils ? Pensez bien ce qu’il vous plaira...

J'avais préparé mille questions à propos de la nature humaine qui s'imprime dans la couleur des gens et voilà, je n'en ai rien fait. Peut-être à cause d'un tas d'images de télévision qui nous envahissaient ce jour-là. Tout une somme de parasites qui nous empêchaient de voir vraiment la réalité d'un monde sensible à la hauteur de nos sentiments pour les gens simples d'exception.
Néon™


PERSONNAGE AU BERET

LES COMPAGNONS


BOURGEOIS "DE LA COMTÉ" LE FILM (ÉPISODE II)


BOURGEOIS "DE LA COMTÉ" (ÉPISODE II) / NÉON™ 2007

RETROUVEZ LE PREMIER ÉPISODE

LA SUITE PROCHAINEMENT SUR NÉON™


Le site des amis de Jean-Claude Bourgeois

vendredi 8 février 2008

LA GALERIE TRIPLE -V



Une nouvelle galerie d'art contemporain à Dijon

TRIPLE-V
20 rue de la liberté à
21000 DIJON
+33 (0) 6 07 66 02 79
www.triple-v.fr

PHOTOMOBILES™ - 247



LES PHOTOMOBILES DE JL GANTNER / PLASTICIEN

(Des images réalisées à partir de son téléphone portable, ses communications régulièrement mises "en ligne". Tout un commerce d'échange et totalement inutile de libres transports avec un vrai mobile d'une bonne marque™ collée sur l'écran. "De l'art moderne" pour ceux qui en douterait, comme on dit aussi "De l'électronique embarquée" ou "De la pression dans un pipe line").


"LA FEMME POLYMERE"

"Elle" en jaune sur fond vert et bleu. Un sacré beau panorama au début. Elle... en jaune pour son côté doré à l'or... Alors quoi ? Alors rien ! Kandinsky disait : le jaune a un telle tendance au clair qu'il ne peut y avoir de jaune très foncé. "Elle", un jaune plutôt clair donc ! Un jaune pâle, mais il signifirait alors la possibilté d'une déception, l'idée d'une trahison. "Elle" en pomme d'or du jardin des Hespérides. Elle, en fruit d'amour campé dans un ciel bleu outremer, et qui termine toute verte à force de se tremper les yeux sous les vagues.

PHOTOMOBILE™ N°247a / LA FEMME EN JAUNE (VERSION LARGE)/JL GANTNER 2008
Message envoyé de Besançon-Franche comté-France
8 février 2008 à 17H33 GMT



-On avait fait quoi juste après ?
-On avait laissé quelques traces sur l'écorce des platanes, je sais plus. On fonçait à cent à l'heure à bord d'une Alpha et la lumière des phares irisait les craquelures du bitume sur une route pétée d'un noir tragique, ampoulé. Une scène de baise manquée à la lueur d'un réverbère en toc. La porte d'un Motel et tes paupières closed. Un putain de bleu à l'âme sur ton corps jaune réfléchi.


PHOTOMOBILE™ N°247e / LA FEMME DU MOTEL/JL GANTNER 2008
Message envoyé de Besançon-Franche comté-France
8 février 2008 à 17H34 GMT



La chaleur invisible de Vérone, Les ciels d'une Rome paradisiaque... On a rien vu venir de tous les fruits mûrs qu'on dégomait dans la couleur un peu forte du feu de l'athanor. Ton ventre... C'est ça, ton ventre bleu d'une pureté radicale dans la lumière violette, sage comme une image. Tu disais que la couleur du ciel t'éclatait les yeux à cause d'une sorte de rouge clinquant qui fonçait droit devant lui. Après ça j'ai oublié !


PHOTOMOBILE™ N°247e / LA FEMME ULTRA VIOLETTE/JL GANTNER 2008
Message envoyé de Besançon-Franche comté-France
8 février 2008 à 17H35 GMT


Tout ça pour en arriver là ! Du vert partout sur les murs d'une vitrine d'un grand magasin et qui ferait office d'agence de voyage pour se barrer vers un tas de pays chauds. Du vert de terre dans tes yeux, du bleu de mer pour les remplir d'amour à raz bord et le soleil qui tape un peu fort sur tes seins en plastique. Un vrai "coup de chaud" ! La couleur d'une femme polymère. Un corps thermoplastique pour rester poli.


PHOTOMOBILE™ N°247b / LA FEMME EN SAINTE/JL GANTNER 2008
Message envoyé de Besançon-Franche comté-France
8 février 2008 à 17H36 GMT


"La femme polymère" est une digression plastique thermoformée sur un texte prêté par Tony™. Et Néon™ remercie chaleureusement l'auteur du "Coup de chaud" (SON PREMIER ROMAN) pour sa collaboration énergique.

Néon™

GRANDS FORMATS / LE MUSÉE DU TEMPS


EXPOSITION DE LIVRES SCIENTIFIQUES ANCIENS

Jean-Jacques Audubon (ou John James)... Imaginez un type qui descend le fleuve Mississipi avec son fusil et sa boîte de couleurs, dans l'intention de trouver et de peindre toutes les espèces d'oiseaux du continent nord américain !


C'était dans les premières années du 19e siècle, et l'ornithologue d'origine bretonne par son père, un capitaine au long cours... vient de mettre en chantier un ouvrage d'une qualité artistique incomparable sur le sujet. "Birds of America" paraît à Londres entre 1827 et 1838 sous la forme de 4 volumes totalisant 435 aquarelles coloriées à la main et gravées grâce au procédé de l'aquateinte. Le retentissement de la publication du portfolio est considérable dans les milieux scientifiques. Élu membre de la Royale society, John James Audubon fait la connaissance de Benjamin Franklin, de Robert Knox ou de Charles Darwin...

Les aquarelles originales sont conservées à la New York Historical Society

l'ouvrage, monumental, est considéré comme le plus grand livre illustré ancien du monde (format double-éléphant-folio, soit environ 98x76 cm)



L'ouvrage d'Audubon est à découvrir au Musée du temps à Besançon, où plusieurs de ces planches d'aquarelles grands formats sont exposées dans la pénombre du troisième étage du bâtiment (les combles). L'endroit est confiné sous les toits du palais Granvelle et propose cette galerie factuelle à la suite des collections permanentes.


L'exposition rassemble 40 documents scientifiques illustrés anciens provenant de la bibliothèque municipale de Besançon. des livres au caractère tout à fait exceptionnel comme ce premier ouvrage de vulcanologie moderne publié en 1776 par Sir William Hamilton passionné par l'activité du Vésuve et de l'Étna. Insectes, plantes, oiseaux, mamifères ou compositions anatomiques du corps humain... Le voyage dans le temps des images du monde "peintes à la main" est surprenant. Un enchantement pour les yeux.


JUSQU'AU 27 AVRIL 2008

mardi 5 février 2008

ELLEN KOOI


PORTFOLIO

PHOTOGRAPHIES / ELLEN KOOI À L'ÉCOLE HOLLANDAISE






Tirages Enduraprint. plexiglass, reynobond
© Ellen Kooi


On la dit proche d'un Jan Brueghel, influençée par la peinture flamande du XVIIe siècle. On la dit surréaliste, "dé-réalisatrice"... Ellen Kooi est une photographe de la génération de ces artistes néerlandais contemporains qui sévissent dans la catégorie des plasticiens tendance metteurs en scène de l'étrange et manipulateurs de paysages picturaux par la voie sensible des algorythmes de l'imagerie digitale. Ellen Kooi rejoint ainsi des gens comme Inez van Lamsweerde ou Teun Hocks. "Les nouveaux alchimistes"de ce qu'il se fait de meilleurs sur la scène photographique européenne.

Inez van Lamsweerde



Teun Hocks



PHOTOMOBILES™ - 176


LES PHOTOMOBILES DE JL GANTNER/PLASTICIEN

(Des images réalisées à partir de son téléphone portable, ses communications régulièrement mises "en ligne". Tout un commerce d'échange et totalement inutile de libres transports avec un vrai mobile d'une bonne marque™ collée sur l'écran. "De l'art moderne" pour ceux qui en douterait, comme on dit aussi "De l'électronique embarquée" ou "De la pression dans un pipe line" ).


"L'HOMME DE PAILLE"


PHOTOMOBILE N°176 L’HOMME DE PAILLE/JL GANTNER 2008
Message envoyé de Besançon-Franche comté-France
5 février 2008 à 11HO8 GMT



Je ne sais pas si je vous en ai déjà parlé ? L'homme de paille... Un type qui compte pour "une botte d'herbe sèche" dans le joli monde d'aujourd'hui et néanmoins susceptible de s'enflammer à la moindre étincelle. Un gars moderne, "post-moderne" pour être précis. Le genre d'homme qui ne sert absolument plus à rien, comme des millions d'autres autour de lui qui font ce qu'ils peuvent pour continuer d'exister alors que personne n' à plus vraiment besoin d'eux. Un type genre Lester Burnham dans American Beauty, le film culte de Sam Mendes. Le type, genre un peu paumé dans sa vie amoureuse et professionnelle mais pas seulement ! C'est-à-dire "qu'on a beau dire et puis on a beau faire aussi !" Les gens comme ce Lester Burnham finissent toujours par nous ressembler un petit peu. C’est en tout cas ce que ce drôle de gars et sa tête remplie d’avoines de son enfance pense juste à ce moment-là. Un type... peut-être le genre amoureux, mais ce n'est pas forcément ce qui pouvait lui arriver de mieux. Ou plutôt si justement ! "Allo... oui, je sais que tu m'aimes, tu me le dis tout le temps." (Où l’on devrait aussi parler de ce procédé du grand amour des gens par le biais d’un champ de bataille avec toute l'herbe folle qui sèche dedans). "Oui, bon, mais c’est tout de même pas une raison pour me laisser fermenter dans mon paquet de luzerne pendant tout ce temps !" Un type, un vrai temps de merde ! (le genre "Tony" à cause d'un tas de Tony de cinéma et leur nom de théâtre à la con). Tony... son grand amour perdu et toute la paille qui lui rempli les yeux. Un type... le genre empaillé de la tête aux pieds pour avoir l'air encore vivant dans les musées. Un sacré bel emballage, mais avec juste une botte de foin à l'intérieur si vous préférez ! Un Lester Burnham ou un Monsieur Smih au sénat. le truc de Frank Capra avec James Stewart dans le rôle de Smith... (Ahhh... James Stewart !)Le magnifique Jefferson Smith contre cette ordure de Jim Taylor (un type et son pouvoir écoeurant qui ne pense qu'à ses petits intérêts personnels). L'homme de paille... et Néon™ vous avait déjà fait le coup d'un drôle d'énergumène et de sa tête pleine d'algues pour vous parler des jolies couleurs des mondes sous-marin. PHOTOMOBILE™ N°243.


PHOTOMOBILE © JL GANTNER

« L'homme de paille » PHOTOMOBILE™ N°176... ou le beau moyen pour Néon de refaire surface en plein milieu de la société du spectacle alors qu’on ne l’attendait plus. Un enfant de la balle, un acrobate sacrement doué pour les tours de passe-passe. Un type qui peut se déplacer sur toute une gamme de fils à retordre au-dessus du vide sans jamais se casser la gueule, mais ses forces commençaient de diminuer. L'homme de paille... Mais vous vous imaginez un peu, vivre ne serait-ce que trois secondes dehors avec une tête flanquée d'un costume pareil ?!...

Néon™



LES PHOTOMOBILES™ DE JL GANTNER SONT VISIBLES À LA GALERIE LA PRÉDELLE À BESANCON