dimanche 26 mai 2013

TONY™ MET LA PLAQUE EN DESCENDANT LA RUE SOUFFLOT...

(DANS LA SÉRIE DES AVENTURES DE « JOHN THE RIDER ») 

Tony™ actionne son dérailleur du bout des doigts pendant qu’il appuie de toutes ses forces sur ses pédales automatiques, l’une après l’autre dans un strict mouvement de coucou suisse bloqué sur midi. Tony™se défonce à la débauche d’efforts considérables dans l’optique de se calmer les nerfs et d’imaginer un monde meilleur. On fait bien du vélo pour les raisons qu’on veut non ?! Tony™ (mais qu’on aurait pu aussi appeler Johnny…) Oui, oui… Bon, c’est d’accord. Je m’incline donc à la demande générale. Va pour Johnny alors ! Et qu’on n’y revienne surtout pas ! Johnny (Johnny comment d’ailleurs ?) Mais on ne va pas y passer la nuit non plus !.. Johnny tout court et ça ira bien comme ça ! Johnny tout court qui n’oublie jamais de tirer sur les genoux et de plier les bras même dans les pentes raides. Le truc d’un pédalage « bien rond » pour espérer remonter la concurrence sans gaspiller trop tôt ses dernières forces de persuasion… Le truc du coursier bien posé sur sa machine dont ce Johnny là, tout court… connait le refrain par cœur. Tout court… « Mais va savoir après quoi ?! » se dit le beau Johnny dans son costume jaune de champion des Champs-Elysées). 


PHOTO © JL Gantner 2013


Un gars qui ne mégote pas non plus sur les sujets philosophiques. Un habitué de la Sorbonne en passant par la rue Soufflot, le Bd « Saint-Miche »… et la rue des Écoles avant de remonter la rue Saint-Jacques (une virée parisienne de quelques hectomètres que « le penseur de Rodin » effectue en alternant un 39X23 dans les descentes pour tourner les jambes à la vitesse d’un lémurien au galop, avant de s’arracher tout debout sur la plaque en visant le sommet du Lycée Louis Legrand). 

LE RECORDMAN DU VIRE-VIRE DE LA RUE CHAMPOLLION SUR STRAVA™

Johnny « John the rider »… Le recordman du vire-vire de la rue Champollion sur Strava™ (l’application Internet dorénavant incontournable du « monde meilleur » dont notre Johnny Begood à dérailleur électrique intégré s’est fait une spécialité parmi les syndicalistes les plus affirmés du peloton. Johnny… le « John Trumbull » d’un cyclisme moderne repeint de fond en comble façon Tour de France de 1903. Ce « Paris, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes et retour au bercail » pour faire vraiment le tour du sujet, mais en évitant scrupuleusement le moindre escarpement (Bon, oui ! Ouhhhh !!!… peut-être ?! Mais j’aurais bien voulu vous voir dans les 21 virages de « l’Alpes » avec un engin de 12 ou 13 kg au moins, monté sur un seul plateau de 50 dents. Une machine dont vous auriez pu chercher longtemps les freins encore dans les cartons à dessins le jour du départ.)



UNE ÉPREUVE HISTORIQUE REMPORTÉE AVEC LA MOUSTACHE

Une épreuve historique remportée à l’époque avec la moustache par Maurice Garin (Heu ! Qui ça ?!…) 2400 km en 6 étapes… Une bambée qui en aurait jeté plein les mirettes à ce pauv’ Tony™ abandonné dans le gruppetto dès la première mine tirée par Johnny devant l’aile Ouest du collège de France. Tony™ qui gardait le palmarès de l’édition de 1924 accroché au dessus de son lit pour tout vérifier de l’avance d’Ottavio Bottecchia lorsqu’il se réveillait en sursaut à cause d’un boyau crevé au pire moment de la course. Le Luxembourgeois Frantz à ses trousses ; ces Belges et ces Français, malgré l’abandon des frangins Pélissier entre Cherbourg et Brest… Les gros titres dans le Petit Parisien du lendemain parce qu’un reporter du nom d’Albert Londres, l’illustre correspondant de guerre et défenseur de toutes les causes perdues, faisait le boulot en signant ses papiers à la rubrique des « forçats de la route ».

UNE AFFAIRE DE BAGNE DANS LE TOURMALET

Une affaire de bagne dans le Tourmalet au lieu des belles causeries humanistes sur les banquettes du Flore. Plus de 5000 bornes courus en 15 manches de 300 à près de 500 kilomètres chacune ! Depuis l’université de Besançon, Fred Grappe et Julien Pinot avaient tout recalculé dans les moindres détails convertis en puissances moyennes. (Où l’on aurait pu aisément confirmer qu’on ne buvait pas que du chocolat au bistrot de la gare de Coutances où les vedettes françaises racontaient leurs déboires avec l’administration officielle au soir de la 3e étape pour une histoire de maillots doublés… Pour vous dire les suées de Tony sous ses draps, et vous raconter la fanfare au balcon lors du retour des damnés à Paris après 30 jours à planter des croix de bois sur le pourtour exact de l’hexagone. « Bon tu dors où tu prends ton tour ?! » lança Johnny après s’être secoué le coude plus de dix fois en tête de la meute sans réaction d’aucun de ses coéquipiers. Tony, à bloc dans la roue de son John Reed des « 6 » jours qui ébranlèrent le monde du sprint, mais avec l’entrée du panthéon dans le dos…



TONY DANS WEST SIDE STORY

Tony… dans West side story, avant d’appuyer sur les freins devant le Reflet Médicis et avec la musique de Léonard Bernstein sous le casque pour essayer de faire craquer Nathalie Wood avant la fin de la séance. De quoi pouvoir enfin dérouler tranquillement jusqu’à la Seine de fin les yeux enveloppés dans l’alchimie d’une mixture d’endorphines amoureuses ! Tony et son côté : je pédale dans le Flamby™ depuis deux tours des studios sans réussir à reprendre mon souffle sur les photos. « Oh John ! Coupe un peu. T’es pas encore à Porto-Vecchio là ! » mais John s’en fout. John baisse la tête et serre les poignées de son guidon en arrachant les pavés de la rue Soufflot sous le coup d’une accélération redoutable pour larguer la concurrence avant le passage de la flamme rouge. Tony s’effondre littéralement devant la porte d’entrée de chez Gibert. La librairie où le petit Godard du cintre coudé entre à bout de souffle dans une posture Hitchcockienne pour acheter en solde « la vie des martyrs de G. Duhamel. Une façon comme une autre de considérer « le monde meilleur » dont on parlait tout à l’heure, mais Londres aurait adoré ! JLG 

vendredi 24 mai 2013

ICI "LONDRES"... LES VACHES SONT SORTIES DU PRÉ...

LA ROUTE/ À l’avant de la course avec Marylou dans le rétro et une paire de roues Lightweight™ au prix d’un container de poivriers Peugeot™ pour tenter de rattraper la 403...

Je n’irai pas jusqu’à dire comme Jack Kerouac écrivait que « la plus belle course de ma vie était sur le point de commencer… » je n’étais d’ailleurs ni dans le Mississippi, ni dans le Nebraska, et encore moins au coin de cette « 40e » et de Madison Avenue à New-York où se termine le roman culte d’un de mes auteurs préférés. Au lieu d’une Hudson de 1949 et sa Marylou de cinéma vautrée dans le grand roman de Proust traduit en Anglais, les 2 jambes coincées sur le rétro chromé de la belle bagnole la fenêtre ouverte : cette Peugeot™ 403 cabriolet, plantée dans notre champ de vision pendant 4 jours de reportages sur le Tour Cycliste de Franche-Comté.

PHOTO © Jean-Luc Gantner
Un modèle mythique du temps du cinéma « moderne ». (Jean Seberg dans la caméra sans traveling ni éclairage supplémentaire de Jean-Luc Godard en 1960. Une Arriflex™ 35BL je crois !… (Le genre d’engin qui allait bousculé l’histoire du cinéma comme dans le cyclisme un Peugeot™ PX10 à raccords noirs… resterait dans les mémoires après avoir servi quelques victoires de l’immense Eddy Merckx). L’obsolescence déjà d’un matériel de tournage encombrant passé d’âge, et de méthodes de travail « À bout de souffle » à l’époque où les lourdes caméras  américaines Mitchell™ cherchaient encore à conserver leur privilège par tous les moyens. Une route… qui en chasse une autre. Une vieille histoire ! comme le lycra sur les épaules de la Sky™ remplace aujourd’hui la laine des maillots Molteni™. Bon, et nous voilà bien avancés !

 PHOTO © Jean-Luc Gantner

UNE BELLE MARQUE™ DE FABRIQUE SUR UN MAILLOT LAVABLE EN MACHINE
À ce moment précis, le type (disons Tony™ dont je vous parlerais dans le détail prochainement) se dit qu’il aurait fière allure avec son maillot Kerouac™ au guidon d’un BMC™ SLR1 équipé de roues Lightweight™ Meilenstein à plus de 3000 euros la paire  ! Juste le moment où son rédacteur en chef le rappelle à l’ordre d’un sujet à livrer avant midi sur la stratégie managériale des usines Cycleurope™ de Romilly S/Seine où Peugeot™ continue de faire fabriquer sa marque sans avoir à mettre les mains dans le cambouis. Une marque™, mais plus d’usine depuis bien longtemps déjà !… La marque de fabrique de notre chouette monde moderne où les marques elles mêmes finissent un jour par changer de maillot sans prévenir ni les ouvriers, ni les clients ! (Un truc qu’on ne verrait jamais au milieu d’une course cycliste inscrite sur un calendrier officiel. Et il ne manquerait plus que ça encore !)  Là, Tony se fait franchement remonter les bretelles par sa direction de l’information, en général plutôt patiente, mais qui elle aussi a des comptes à rendre à ses actionnaires qui eux aussi changent de couleur de maillot tout le temps. Ok alors ! Oui, Romilly dans l’Aube, au lieu de Kerouac imprimé sur un maillot tricoté main mais lavable en machine. Pour rester bons amis et continuer de nous entendre sur le sujet d’une route parfaitement circonscrite à son objet principal d’un joli poivrier de Sochaux sur la table. Une route, avec cette 403 de cinéma devant nous et un groupe de forçats aux maillots détrempés lancé à nos trousses. (Et voyez où Tony es est, qui ne sait pas si tout tiendra sur la table en finissant par rajouter une jolie miss comme Charlène Michaux sur la nappe ?! Le petit coup de sel en plus qui finirait pas tout faire déborder…
PHOTO © Jean-Luc Gantner
Cette vision récurrente du paysage un peu flou qui défile à travers le pare-brise dans le reflet du bandeau officiel de la course. Loin derrière la Berline de reportage, des hommes vissent en tête du peloton. À peine quelques images furtives d’une échappée du jour dans le rétroviseur de la bagnole… Des heures de route à l’avant d’une grande bagarre quotidienne de dérailleurs. Un enchainement de contorsions sur la banquette de notre Peugeot™ 308 stop & start de service pour tenir informés les téléspectateurs et les internautes tout en épargnant la couche d’ozone et les ours blancs de l’Arctique. (Moins de 140 g de CO2 par km ! Mais où l’on regrettera la mise à disposition d’une surface plane et stable permettant d’écrire sur le tableau de bord des résultats lisibles en descendant de l’habitacle et poser sa bière sans risque pour son costard repassé pour le grand Direct dans les journaux du soir…)

« ICI LONDRES, ICI LONDRES. LES VACHES SONT SORTIES DU PRÉ… »
Des heures sous l’antenne amovible posée sur le toit de la Cadillac™, l’oreille collée à la HF réglée sur radio Tour. L’oreille collée à la fréquence 157,550 MHz, et les yeux fixés sur le témoin de niveau Wifi du téléphone portable pour tenter une connexion avec le Blog Cycliste de France 3™. « Chute ! », « chute à l’arrière… » Puis la même voix  de stewart égraine dans le poste des numéros de dossards en tête du dernier GPM…  « Laissez travailler les directeurs sportifs SVP ! » « Les voitures des invités, prenez du large maintenant, ça va revenir fort dans la descente ». « Allez prenez de l’avance devant »… Puis plus tard : « Des vaches sont actuellement sortis de leur enclos à l’entrée du village. À tout le monde : Faites très attention ! »… « Au km 168, Deux coureurs sont toujours en tête à 2 minutes »… Le film de l’étape déroulé comme une bande son grésillante dans le récepteur HF. Autant d’incidents de parcours qui deviendront les événements médiatiques dans les JT. Les neurones passés au shaker des heures durant, et la tête comme une citrouille sur la ligne d’arrivée, avant de tout devoir résumer sur une minute trente en direct à la télé. « Allo la terre. Oui, ici Londres » (Le grand reporter bien sûr !)… À la régie : « Heureux de te revoir mon cher Albert. c’est à toi dans 10 secondes ». Le voyage forcément un peu étrange pour un visiteur de musées ou un pêcheur à la ligne mondialisé. Le temps aussi pour Tony et son équipe de reportage embarquée, de prendre quelques jours de repos bien mérités après tant d’émotions sportives sur la route.  JL Gantner

mardi 21 mai 2013

EN DIRECT DE LA ROUTE DU TOUR DE FRANCHE COMTÉ 2013

Une sacrée virée à vélo dans les paysages Comtois et une escapade à grande vitesse sur les pentes suisses du massif jurassien pour décider d'un grand vainqueur après une bagarre terrible de 4 jours. Des reportages à chaque étape...

Avec Stéphane Rossetto (Bigmat Auber 93)
Vainqueur de l'épreuve 2012

Des Interviews et des Directs réalisés dans des conditions, le plus souvent improvisées au moment même du départ ou des arrivées de la course ! Des journées sur la route et des nuits pour traiter l'information sur le Blog Cycliste de France 3. Le métier de reporter à cent à l'heure et sans réussir à toucher au poignées de freins. Un bon job comme on l'aime ! JLG 




Retrouvez toute la couverture TV et Internet sur le Blog Cycliste de France 3

mercredi 15 mai 2013

RÉCIT/ Dans le vire-vire du Bd Saint Miche et de la rue St Jacques

(DANS LA SÉRIE DES AVENTURES DE "JOHN THE RIDER")

Tony™ actionne son dérailleur du bout des doigts pendant qu'il appuie de toutes ses forces sur ses pédales automatiques, l'une après l'autre dans un strict mouvement de coucou suisse bloqué sur midi. Tony™se défonce à la débauche d'efforts considérables dans l'optique de ses calmer les nerfs et d'imaginer un monde meilleur. On fait bien du vélo pour les raisons qu'on veut non ?! 

L'auteur sur le Prix de la République du Saugeais - 2013 (PHOTO Luc Lhomme)

Tony™ (mais qu'on aurait pu aussi appeler Johnny...) Oui, oui... Bon, c'est d'accord. Je m'incline donc à la demande générale. Va pour Johnny alors ! Et qu'on n’y revienne surtout pas ! Johnny (Johnny comment d'ailleurs ?) Mais on ne va pas y passer la nuit non plus !.. Johnny tout court et ça ira bien comme ça ! Johnny tout court qui n'oublie jamais de tirer sur les genoux et de plier les bras même dans les pentes raides. Le truc d'un pédalage « bien rond » pour espérer remonter la concurrence sans gaspiller trop tôt ses dernières forces de persuasion... Le truc du coursier bien posé sur sa machine dont ce Johnny là, tout court... connait le refrain par cœur. Tout court... « Mais va savoir après quoi ?! » se dit le beau Johnny dans son costume jaune de champion des Champs-Elysées). Un gars qui ne mégote pas non plus sur les sujets philosophiques. Un habitué de la Sorbonne en passant par la rue Soufflot, le Bd Saint-Miche… et la rue des Écoles avant de remonter la rue Saint-Jacques (une virée parisiennes de quelques hectomètres que « le penseur de Rodin » effectue en alternant un 39X23 dans les descentes pour tourner les jambes à la vitesse d'un lémurien au galop, avant de s'arracher tout debout sur la plaque en visant le sommet du Lycée Louis Legrand). Johnny « John the rider »… Le recordman du vire-vire de la rue Champollion sur Strava™ (l'application Internet dorénavant incontournable du « monde meilleur » dont notre Johnny Begood à dérailleur électrique intégré s'est fait une spécialité parmi les syndicalistes les plus affirmés du peloton. Johnny... le « John Trumbull » d'un cyclisme moderne repeint de fond en comble façon Tour de France de 1903. Ce « Paris, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes et retour au bercail » pour faire vraiment le tour du sujet, mais en évitant scrupuleusement le moindre escarpement (Bon, oui ! Ouhhhh !!!… peut-être ?! Mais j’aurais bien voulu vous voir dans les 21 virages de « l’Alpes » avec un engin de 12 ou 13 kg au moins, monté sur un seul plateau de 50 dents. Une machine dont vous auriez pu chercher longtemps les freins encore dans les cartons à dessins le jour du départ.) Une épreuve historique remportée à l’époque avec la moustache par Maurice Garin (Heu ! Qui ça ?!...) 2400 km en 6 étapes… Une bambée qui en aurait jeté plein les mirettes à ce pauv’ Tony™ abandonné dans le gruppetto dès la première mine tirée par Johnny devant l’aile Ouest du collège de France. Tony™ qui gardait le palmarès de l’édition de 1924 accrochée au dessus de son lit pour tout vérifier de l’avance d’Ottavio Bottecchia lorsqu’il se réveillait en sursaut à cause d’un boyau crevé au pire moment de la course. Le luxembourgeois Frantz à ses trousses ; ces belges et ses français, malgré l’abandon des frangins Pélissier entre Cherbourg et Brest… Les gros titres dans le Petit Parisien du lendemain parce qu’un reporter du nom d’Albert Londres, l’illustre correspondant de guerre et défenseur de toutes les causes perdues, faisait le boulot en signant ses papiers à la rubrique des « forçats de la route ». Une affaire de bagne dans le Tourmalet au lieu des belles causeries humanistes sur les banquettes du Flore. Plus de 5000 bornes courus en 15 manches de 300 à près de 500 kilomètres chacune ! Depuis l’université de Besançon, Fred Grappe et Julien Pinot avaient tout recalculé dans les moindres détails convertis en puissances moyennes. (Où l’on aurait pu aisément confirmer qu’on ne buvait pas que du chocolat au bistrot de la gare de Coutances où les vedettes françaises racontaient leurs déboires avec l’administration officielle au soir de la 3e étape pour une histoire de maillots doublés… Pour vous dire les suées de Tony sous ses draps, et vous raconter la fanfare au balcon lors du retour des damnés à Paris après 30 jours à planter des croix de bois sur le pourtour exact de l’hexagone. « Bon tu dors où tu prends ton tour ?! » lança Johnny après s’être secoué le coude plus de dix fois en tête de la meute sans réaction d’aucun de ses coéquipiers. Tony, à bloc dans la roue de son John Reed des « 6 » jours qui ébranlèrent le monde du sprint, mais avec l’entrée du panthéon dans le dos… Tony… dans West side story, avant d’appuyer sur les freins devant le Reflet Médicis et avec la musique de Léonard Bernstein sous le casque pour essayer de faire craquer Nathalie Wood avant la fin de la séance. De quoi pouvoir enfin dérouler tranquillement jusqu’à la Seine de fin les yeux enveloppés dans l’alchimie d’une mixture d’endorphines amoureuses ! Tony et son côté : je pédale dans le Flamby™ depuis deux tours des studios sans réussir à reprendre mon souffle sur les photos. « Oh John ! Coupe un peu. T’es pas encore à Porto-Vecchio là ! » mais John s’en fout. John baisse la tête et serre les poignées de son guidon en arrachant les pavés de la rue Soufflot sous le coup d’une accélération redoutable pour larguer la concurrence avant le passage de la flamme rouge. Tony s’effondre littéralement devant la porte d’entrée de chez Gibert. La librairie où le petit Godard du cintre coudé entre à bout de souffle dans une posture Hitchcockienne pour acheter en solde « la vie des martyrs de G. Duhamel. Une façon comme une autre de considérer « le monde meilleur » dont on parlait tout à l’heure, mais Londres aurait adoré ! JLG

mardi 14 mai 2013

PORTFOLIO/ UN JOUR DE COURSE DANS LA RÉPUBLIQUE DU SAUGEAIS

Un peu moins de cent bornes dans les dénivelés du Saugeais.  Le tout à la vitesse d'une succession d'attaques et de relances ininterrompues. Une guerre des maillots sans merci sur les pentes Françaises du massif Jurassien.


  


PHOTOS © Luc Lhomme